Prélude
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Histoire du Catch
Au Japon
Le catch professionnel au Japon
Le catch professionnel au Japon est connu sous le nom de « Puroresu » ("purofesshonaru resuringu"). Ce mot de « Puroresu » a été rendu populaire par Hisaharu Tanabe ainsi que par les fan Anglophone au début des années 90 à travers le Usenet et les services online. La différence avec le catch pro aux USA est que le « Puroresu » est considéré comme un sport de combat combiné avec de l’art martial ainsi qu’avec des mouvements complexes de soumission ainsi que des mouvements de lutte amateur. Alors que le « Puro » n’utilise très peu les « storylines » et les “gimmicks”, l’issue des matchs est aussi prédéterminée.
Le premier Japonais à devenir lutteur professionnel avec le style de l’Ouest est l’ancien lutteur sumo Sorakichi Matsuda qui a rejoint les USA dans les années 1880. Il tenta ensuite de populariser ce sport dans son pays natal. Mais, il échoua dans sa tentative et il retourna en Amérique ou il mourra jeune.
Les différentes tentatives avant et après la seconde guerre mondiale ont échouées, jusqu’à l’arrivée, au Japon, de sa première grosse star, Rikidozan, qui a rendu ce sport populaire à partir de 1951.
Règles basiques
Un match peut être remporté par tombé (foru en Japonais), nokkauto (KO), ringu auto (décompte extérieur), ou gibappu (abandon par soumission). Le « Foru » est validé quand le catcheur rive les 2 épaules de son adversaire au tapis pour le compte de 3. A la différence du catch en Amérique du nord, et décompte de 20 est utilisé au Japon quand un lutteur quitte le ring, contrairement au décompte de 10 habituellement.
Des règles additionnelles dirigent le déroulement du match. Par exemple la UWF Japonaise est une promotion dérivée du « Submission Arts Wrestling » qui n’autorise donc pas les tombés mais seulement les soumissions et les KO.
Styles et gimmicks
Le style dominant du catch Japonais ont été mis en place par les 2 promotions dominantes au Japon :
-La New Japan Pro Wrestling, dirigée par Antonio Inoki, utilise le style dur de ce dernier et repose sur l’idée de sport de combat simulé. Les catcheurs utilisent des “kicks” et des coups issus des Arts Martiaux de plus, un accent fort a été mis sur le catch de soumission.
- La All Japan Pro Wrestling, sous la direction de Shohei Baba, utilise quand à elle un style appelé le « King's Road. » Le style « King's Road » est un large dérivé du catch américain et particulièrement du style des gros catcheurs de la National Wrestling Alliance, tels que Dory Funk Jr., Terry Funk et Harley Race, qui ont tous luttés pour Baba au Japon. De plus, le « King's Road » se focalise sur le travail des prises, la bagarre et les éléments qui racontent le catch pro.
Ring
Le match se déroule dans un ring appelé « square ringu » entouré de 3 cordes, similaire au ring de boxe. Les coins qui tiennent les cordes son recouvert d’une protection individuelle collective (une protection qui couvre toute la protection). Les catcheurs se lancent d’eux-mêmes dans les cordes ou projettent leurs adversaires et utilise ainsi l’élasticité pour l’attaque suivante. En plus de ceci, vous avez les attaques habituelles du ring, du haut du coin ou par dessus la 3ème corde.
D’autres sortes de rings peuvent êtres utilisés pour des règles particulières de combats. Un ring peut avoir du barbelés à la place des cordes, avoir 6 côtés au lieu de quatre, avoir des explosifs pour nommer les principaux. Les petite promotion indépendantes n’attirent pas plus d’une centaine de fans en moyenne à leurs shows et utilisent donc des moyens plus d’amateurs que de vrais rings. Les exemples de cette sorte de promotion sont la Capture International de Koki Kitahara et la WWS de Mr. Pogo.
Catch féminin
Le « Puroresu » pour les catcheuses s’appelle le « Joshi Puroresu ». Les femmes lutteuses au Japon catch pour des promotions spécialisées en « Joshi Puroresu », plutôt que dans des divisions faisant parties de promotions dominées par les hommes comme aux USA. La seule exception d’une promotion à part en tiers ayant une division féminine est la FMW qui puise ses talents féminins dans les promotions spécialisée en Joshi. De plus, les promotions « Joshi Puroresu » ont généralement des accords avec les promotions masculines qui reconnaissent les titres « Joshi ».
La Japan Women's Pro-Wrestling est la promotion « Joshi » dominante des années 1970 à 1990. La première grosse star reconnue de la AJW fût Mach Fumiake en 1974, suivie en 1975 par Jackie Sato et Maki Ueda, connues du nom de The Beauty Pair. Au début des années 1980 on assiste à la gloire de Jaguar Yokota et de Devil Masami, stars majeures de la seconde génération. Cette décade verra la montée en puissance de Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, connues sous le nom des The Crush Gals, équipe Tag-Team qui aura eut le premier succès jamais vu au Japon mais aussi dans le reste du monde. Leur longue “Feud” avec Dump Matsumoto et sa faction de Gokuaku Domei ("Atrocious Alliance") deviendra extrêmement populaire au Japon durant les années 80. Leurs combats télévisés obtiendront de très bons scores d’écoutes à la télévision Japonaise en plus que la promotion fera sold-out à de nombreux de ses shows.
C’est durant
les années 1990 que la « Joshi Puroresu » attire beaucoup
de reconnaissance au niveau international et plusieurs matchs classiques durant
cette époque qui ont été livrés par des lutteuses
de « Joshi » se sont vus attribuer des notes à 5 étoiles
par des revues et autres publications américaines consacrées au
catch tel le Wrestling Observer Newsletter. Les lutteuses « Joshi »
notables des années 1990 étaient Manami Toyota, Bull Nakano, Akira
Hokuto, Aja Kong, Megumi Kudo, Shinobu Kandori, Kyoko Inoue, Dynamite Kansai
et Mayumi Ozaki.
La différence principale entre le « Joshi » et le catch féminine
américain et que la description de la lutteuse est faite de façon
non-sexualisé et que l’audience dans les promotions de femmes au
Japon est essentiellement constituée d’une large proportion de
fans féminines. Les lutteuses ayant une beauté naturelle telles
que Mimi Hagiwara ou Takako Inoue peuvent toutefois montrer leurs beautés
dans des médias autres que spécialisés dans le catch.
Puroresu à la télévision
Depuis le début, le catch professionnel Japonais dépend de la télévision pour attirer de grosses audiences. Les matchs de Rikidozan dans les années 1950, télévisés par la chaîne Nippon TV, attiraient de larges foules devant les écrans géants de Tokyo. Finalement, la chaîne TV Asahi a aussi remporté les contrats TV pour diffuser la JWA. Mais, les 2 diffuseurs majeurs décidèrent de partager les talents, se concentrant sur les 2 plus gros élèves de Rikidozan. On retrouvait la NTV pour Giant Baba et son groupe et la Asahi pour Antonio Inoki et son groupe.
Cet arrangement continue quand la JWA se partagera en ce qui existe encore aujourd’hui, la New Japan et la All Japan, dirigées par Inoki et Baba respectivement.
En 2000, suite à la séparation de la Pro Wrestling NOAH, NTV décide de suivre cette nouvelle promotion plutôt que de rester avec la All Japan. Le catch Japonais connaîtra ensuite le même déclin que le catch aux USA que ce dernier a connu dans les années 1970, début années 1980. La NOAH et la New Japan's World Pro Wrestling voyaient elles aussi leurs émissions reléguées à des diffusions tardives après minuit.
L’apparition de la télé par câble et du système de pay-per-view a aussi permis aux indépendants comme la RINGS de monter en puissance. La WOWOW a travaillée sur un arrangement avec Akira Maeda qui a payé des millions à la RINGS quand elle était présenté jusqu’au jour ou ceci a été abandonné suite au départ en retraite de Maeda et la disparition de la RINGS.
Lutteurs étrangers au Japon
Depuis ses débuts, le catch professionnel au Japon dépendait des lutteurs étrangers, en particulier les nord-américains, afin de mettre en avant ses propres stars. La JWA de Rikidozan ainsi que ses successeurs, la All Japan Pro Wrestling et la New Japan Pro Wrestling étaient membres de la National Wrestling Alliance à différents points et a utilisé ces connections pour apporter des stars nord-américaines. La International Pro Wrestling a été la première promotion nord-américaine à avoir des connexions avec le circuit Européen. C’est par l’intermédiaire de la IWE que le Français, André The a eut une réputation internationale pour la première fois.
Plusieurs catcheurs nord-américains ces dernières années, tels qu’Hulk Hogan, Big Van Vader, Mick Foley, Eddie Guerrero, Chris Benoit, Chris Jericho et autres ont luttés au Japon. D’autres, comme Stan Hansen ont passés la plus grande partie de leur carrière au Japon et grâce à ça sont plus connus dans leurs pays d’origines.
Même dans le « Joshi Puroresu », quelques étrangères notables ont trouvés le succès dans les promotions de « Joshi » avec par exemple, Monster Ripper (aka Bertha Faye/Rhonda Sing), Madusa, Reggie Bennett et Amazing Kong. L’ancienne World Championship Wrestling avait un partenariat d’échange efficace avec la New Japan Pro Wrestling. Ken Shamrock quand à lui était le premier américain à lutter en “shoot style” au Japon il a débuté à la UWF puis a fait du “Pancrase” avec d’autres “Shootfighters” Japonais.
Avec l’introduction de la « Lucha Libre » au Japon, des stars Mexicaines ont aussi luttés au Japon. Le catcheur Mexicain le plus populaire à avoir catché au Japon est Mil Máscaras, à qui on donne le crédit d’avoir introduit le « High-Flying » de la « Lucha Libre » au Japon. Ce style sera appelé le « Lucha-Resu ».
Stars du « Puroresu » dans les compagnies étrangères
La AJPW et NJPW ainsi que d’autres, ont aussi envoyés des lutteurs catcher en Amérique. Habituellement ces échanges de talents sont des chances pour les stars du « Puroresu » d’apprendre d’autres styles.
Les exemples les plus connus d’échanges de lutteurs Japonais sont Masahiro Chono, The Great Muta, Jushin Liger, Yuji Nagata à la WCW ainsi que la ECW qui présentait des lutteurs de la FMW et de la Michinoku Pro.
Quelques unes des stars du “Joshi” de la AJW ont luttés pour la World Wrestling Federation dans les années 1980 et 1990 avec parmi elles les Jumping Bomb Angels et Bull Nakano.
La GAEA Japan a aussi eut des accords de travail avec la World Championship Wrestling au milieu des années 1990 quand elle apportait des lutteuses de la GAEA afin d’alimenter les rangs de leur division débutante. C’est alors qu’Akira Hokuto deviendra la première et unique championne WCW Women's. De plus, le titre WCW Women's Cruiserweight a aussi été lancé un peu plus tard et était défendu lors des shows GAEA.
D’autres stars telles que Satoshi Kojima, Kenta Kobashi et Go Shiozaki ont luttés pour l’ancienne MLW ainsi que la Ring of Honor pour les 2 derniers. La TNA a aussi utilisée plusieurs lutteurs japonais tels qu’Ebessan, Masato Yoshino, Tiger Mask IV et Hiroshi Tanahashi. La TNA a aussi eut un accord de partenariat avec la NJPW.