Prélude

Catch en général

Le catch est-il truqué ?

En un seul mot, oui ! Le catch est complètement truqué et ne reste que de la mise en scène. C’est d’ailleurs pour cela que l’on appelle ça un « Sport-Spectacle » ! Une personne qui vous dit le contraire ou qui essaie d’ajouter au mythe, est une personne qui entretient le "kayfabe".

Dans d’autres termes, le mot « truqué » est relatif. Le catch est truqué dans le sens ou l‘issue du combat est déterminé à l’avance et que les lutteurs coopèrent ensembles durant un combat. Mais l’impacte de la plupart des « coups » portés et des prises effectuées, inflige une douleur certaine. Ensuite, le fait de lutter un match de plusieurs dizaines de minutes demande une certaine forme d’énergie qui n’est pas donné à un non sportif. De plus, il est évident qu’il est nécessaire de posséder des aptitudes athlétiques pour pouvoir être un catcheur professionnel. De nombreuses blessures sur un ring ont mises un terme à la carrière de nombreux lutteurs (Christopher Nowinski, Bret Hart, Droz ou Steve Austin pour ne citer qu’eux). Et d’autres ont nécessités des chirurgies importantes (Chris Benoit, Kurt Angle, Rey Mysterio, Big Show, Undertaker, Triple H etc…).

Seuls les meilleurs lutteurs peuvent faire paraître des mouvements dévastateur qui laissent croire qu’ils causent de fortes douleurs à leurs adversaires.

Le catch est “arrangé” depuis les années 1880. Peu importe si quelqu’un vous dit le contraire, sauf si elle a plus de 130 ans, elle aura forcément tors !

Le catch est-il vrai ?

Dans la plupart des cas, non !

Les lutteurs jouent un rôle. Eugene à la WWE n'est pas un simplet, l'Undertaker ne vient pas d'outre-tombe et Owen Hart ne c'est jamais vraiment engueulé avec son frère Bret en 1993 !

Quand Kane met le feu à Jim Ross, que Chavo Guerrero éclate la jambe de Rey Mysterio, que Paul Bearer est noyé sous du ciment ou que la limousine de Vince explose avec lui à l'intérieur, c'est pour la mise en scène !

Le rôle que joue un lutteur s'appellera la "Gimmick" (voir plus bas) et les histoires entre lutteurs s'appellent des "Storylines" (voir aussi plus bas).

Par contre, certaines réalités de la vie rejoignent ces moments de fictions...

Owen Hart est bien mort suite à une chute et Eddie Guerrero n'a pas triché quand son coeur l'a lâché.

Quand Kurt Angle, Chris Benoit ou Steve Austin se blessent au cou, ce n'est plus de la fiction...

Quand Bret Hart se fait baiser par Vince McMahon lors des Survivor Series 97, c'est réel !

Pour savoir le vrai du faux, il faut utiliser son bon sens, poser la question sur des forums "intelligents" ou chercher l'info sur des sites de catch sérieux...

Parfois, la réalité sert à créer la fiction.

En effet, certaines "Feuds" ont découlées de faits réels. Quand HardCore Holly revient à la WWE en 2004 et "Feud" face à Brock Lesnar, c'est suite à une blessure réelle que Lesnar avait causé à Holly quelques mois plus tôt. Chris Jericho et Goldberg ont eut une "Storyline" à la WCW suite à une altercation réelle en backstage (que Jericho avait dominé !).

Parfois la réalité est un peu changée pour pouvoir créer une "storyline" "d'excuse".

Quand Chavo Guerrero blesse Rey au genou, c'était pour expliquer une absence prolongée de Rey qui traînait une blessure réelle depuis plusieurs mois. Quand Randy Orton cause une commotion cérébrale à Shawn Michaels, c'est pour expliquer une absence de plusieurs mois, pour une blessure... Au genou !!!

Le catch est-il un sport ?

Légalement, non, vu que l’issue des combats est arrangée. De plus, pour être considéré comme un vrai sport, il faut qu’il y ait un certain nombre de docteurs certifiés aux abords du ring en cas de blessures.

Vince McMahon lui même avait déclaré devant une cour de justice à Seattle que le catch était arrangé ce qui l'empêchera de le promouvoir comme "sport", voir même "compétition".

C’est pour cela que Vince McMahon finira par le "vendre" comme "sports spectacle", un terme qui ne veut rien dire en dehors du monde du catch.

Qu’est-ce qu’un “angle” et en quoi c’est différent d’une “feud” ?

Il est important de se rappeler que dans n’importe quel match de catch, on retrouve généralement 3 choses qui doivent être mises en place si l'on veut que le combat fonctionne. Ceci dépend alors des lutteurs et se trouve être la « gimmick », la « feud » et « l’angle ». Ceci permet de savoir quel genre de lutteur combat, qui il affronte et pourquoi ?

Prenez l’exemple de la nWo. La “gimmick” est leur "raison d'être", le concept principal derrière les lutteurs formant ce groupe. Dans le cas de la nWo, c’était un groupe de lutteurs renégats qui tentait de mettre la main sur la WCW.
Ils affrontaient le reste des lutteurs de la WCW, c’était la « feud ». La nWo attaquait régulièrement les lutteurs WCW avant, pendant et après leurs combats, c’était « l’angle ».

Dans les années 80-90, moins maintenant, les “Gimmicks” étaient nettement plus présentes à la WWF. Elles étaient généralement basées sur des personnages de BD comme l’Undertaker et Kane, dont les prises de lutte ou le comportement étaient basés autour de leurs « gimmicks», des morts vivants indestructibles.

La “feud” est alors facile à mettre en place. Un lutteur A n’aime pas un lutteur B et ils s’affrontent. Les raisons derrière tout ça n’affectent pas cette formule basique.

Un “angle” peut parfois être plus compliqué. On ne sait pas forcément si les raisons de cet affrontement font parties d’une “storyline” ou si cela est basé sur des problèmes réels entre les 2 lutteurs dans la vraie vie. On sait qu’à plusieurs reprises, des promotions se sont servies de faits réels pour mettre en place des histoires sur le grand écran. Benoit/Sullivan, Jericho/Goldberg, Bret Hart/Shawn Michaels etc… Aujourd’hui, Internet permet de savoir plus facilement si la « storyline » découle d’un fait réel ou pas !

Cependant, un angle peut être le meilleur résumé de "Pourquoi ce lutteur se bat-il avec cet autre lutteur ?"

Qu’est-ce qu’un « booker » et un « booking » ?

La raison pour laquelle un lutteur en affronte un autre est planifiée. Quelqu’un doit décider qui doit remporter l’affrontement et de quelle façon. Ceci est le boulot des « Bookers ». La personne qui possède le "book" à le pouvoir de choisir le vainqueur.

Quand on attend parler d’un match qui est "overbooked", ceci veut dire qu’il fait face à de nombreuses stipulations ou qu’il y a trop de personnes impliquées dans le combat, ce qui rend le tombé plus compliqué.

Qu’est-ce qu’un push ?

Un lutteur qui obtient une série de victoires dans le but d’augmenter sa position hiérarchique aux yeux des fans reçoit un « Push ».

Il y a pourtant quelques exceptions à tout ça :

Chris Benoit, à la WCW par exemple, a remporté plus de victoires que de défaites, mais pas assez en face d’adversaires de qualité, pour en plus remporter un titre dans cette promotion. Il ne fût pas "pushé" du fait que les bookers (en l’occurrence Kevin Sullivan qui l’avait dans le nez) et donc n’était pas assez considéré comme un challenger sérieux pour n’importe quel titre aux yeux des fans. De plus, il recevait un minimum de temps télé pour développer son personnage.

Bill Goldberg reçu un “push” malgré le manque complet d’adversaires de qualité. Malgré le peu de temps télé pour travailler son personnage, il recevait une forte réaction de la foule, était donc fortement exposé comme s’il était un lutteur "pushé".

A l’époque de l’ère « Attitude », la WWF lançait une manière différente une sorte de “Push”. Elle passait par le système des interviews lors de ses émissions télé hebdomadaires ce qui permettait d’obtenir un “Push” de manière différente ou les lutteurs en question recevaient beaucoup de temps d’antenne qui les mettaient « Over » sans pour autant performer sur le ring. Shawn Michaels, Bret Hart ou Steve Austin recevaient alors un maximum de “Heat” à travers leurs interviews tout en luttant un minimum. L’Undertaker, même s’il luttait rarement à la télé, a pourtant reçu un des plus longs « pushs » dans l’histoire du catch qui a duré plusieurs années sans avoir eut de période de « job ».

Il y a aussi ce que l’on peu appeler le "negative push" qui arrive quand un lutteur perd plusieurs matchs qui lui permettent malgré tout de finir à une meilleur place dans la compagnie que quand il a commencé à perdre. Chris Jericho ou Tatanka plus récement (2006) sont passés du côté des “Heels” suite à un « negative push ». Dans le cas de Tatanka, celui-ci lui a permis d’avoir plus de temps d’antenne et plus de visibilité, avant de finalement se faire virer par la WWE. Ce genre de « push » est rare et ne fonctionne que dans certaines circonstances, mais existe quand même !

Alors que par le passé, un “push” pouvait être défini par une longue série de victoires, maintenant il est plus caractérisé par victoires + temps télé + qualité des victoires + qualité des adversaires + autres = push.

Matchs

Les matches sont-ils scriptés ou bien improvisés ?

Un peu des 2… Les lutteurs de classe "A", souvent des Cruiserweights et les lutteurs ayant un bagage d’entraînement comme les Armstrongs ou les Harts, pouvaient monter sur un ring et sortir un bon combat sans aucune préparation préalable. Par exemple, Brad Armstrong et le Great Muta ont improvisés un combat noté 4,5/5 pour un Saturday Night à l’époque de la WCW.

Les lutteurs de classe "B" ont généralement une idée de la conclusion du combat et font le reste du combat en s’annonçant des prises. Ils chuchotent les prises dans l’oreille de leurs adversaires, ce qui permet de garder le match intéressant. C’est la façon de combattre la plus commune !

Les lutteurs de classe "C" (Les mastodontes à la Hogan, Big Show, Batista ou Kevin Nash) planifient généralement l’intégralité du match, allant parfois jusqu’à chorégraphier certaines parties du combat quelques jours avant ! Le match entre Hulk Hogan et l’Ultimate Warrior en 1990 avait été répété plusieurs fois, plusieurs semaines avant la rencontre.

Généralement, une classe de lutteurs affronte un lutteur de la même classe… Ceci permet d’obtenir des résultats plus facilement, car ils ont un style compatible. Les ennuis commencent, quand un lutteur affronte un autre lutteur d’une autre « classe ». Le problème viendra qu’une catégorie sera incapable d’improviser un combat alors que ceux qui le peuvent, seront désintéressés d’un match chorégraphié !

L’exemple le plus marquant est le combat entre Shane Douglas et Pitbull #2 lors du PPV ECW, Barely Legal ou Shane tentait d’improviser un match alors que le Pitbull tentait désespérément de maintenir un match fluide

Bien sur, cette idée sur les incompatibilités de style n’est pas une réalité absolue…

Comment les lutteurs saignent-ils ?

Il y a 2 possibilités, et 2 seulement ! La première, et la plus courante, c’est ce que l’on appelle le « blading ». Le lutteur cache une lame de rasoir en dessous d’une bande, autour de ses poignets ou sous une bande sur ses doigts. Au moment où il doit se mettre à saigner, le lutteur se laisse généralement tomber hors du ring afin de se cacher à un maximum du regard des fans. Il se coupe alors très rapidement avec la lame de rasoir.

L’autre façon est appelée "hardway". C’est une blessure légitime qui cause un saignement. Les cas les plus fréquents sont un nez cassé ou un coup dur porté à l’oreille.

Ceux qui pensent encore qu’il est utilisé une capsule de sang que le lutteur dissimulerait dans sa bouche jusqu’au moment ou il voudrait s’en servir, sachez que c’est complètement faux ! Cette pratique n’existe pas dans le catch ! Cette légende est arrivée du fait que ce genre de chose est fréquent à Hollywood et que les gens ne s’y connaissant pas du tout en catch, prétendent que les lutteurs sont des acteurs et qu’ils utilisent de cette façon ce genre de pratique…

Qu’est-ce qu’un selling ?

Dans la lutte professionnelle, le “selling” c’est le fait de rendre les choses réelles aux yeux du public. Faire du selling c’est faire croire aux fans que le lutteur est réellement blessé, énervé, touché etc. Selling, c’est vendre le faux, comme si c’était du vrai, c’est tout simplement jouer la comédie !

Certain lutteurs ont la réputation de "no-selling" (refus volontaire de vendre l’action) ou d’overselling (exagérer le « sell ») de leurs adversaires. Beaucoup disent que l’Undertaker a été un “no-seller” Durant le premier ¼ de sa carrière à la WWE. Il faut tout de même lui accorder que sa "gimmick" de “Mort vivant” rendait difficile le « sell » tout en préservant le côté indestructible du personnage. Par ailleurs, on a bien vu que dans le personnage du American Bad Ass et plus particulièrement lors de son combat contre Kurt Angle à No Way Out 2006 qu’il pouvait très bien « seller » quand c’était nécessaire.

L’Overselling était la spécialité du regretté Curt Hennig. Mais, plus souvent, l’overselling est pratiqué involontairement par les lutteurs inexpérimentés qui tentent tant bien que mal de vendre les prises de leurs adversaires. L’oversell peut aussi être volontairement utilisé pour obtenir une réaction d’humeur de la part de la foule.

Qu’est-ce qu’un Squash ?

C’est un match ou un lutteur domine durant la majeur partie du combat, voir l’intégralité, un autre lutteur, pas forcément un “jobber” pour le mettre « over » avec la foule.

Qu’est-ce qu’une resthold ?

Quand les lutteurs ont besoin de “souffler” pendant un match, ou planifier la prochaine série de manoeuvres, ils appliquent une prise quelconque au sol qui leurs permet de répondre à l’une de ces 2 attentes. Ceci s’appelle le “restholds” qui devient vraiment “boring” (chiante) pour les fans si elle dure plus d’une minute. Si c’est le cas, ceci engendre des chants "Boring" à travers la foule.

Qu’est-ce qu’un Jobbed Cleanly ?

Il y a de différentes sortes de “Job”. Si un lutteur se retrouve les épaules rivées au sol, abandonne, sans avoir subis d’illégalités flagrantes, on appelle ça un “Jobbed Cleanly”. "Clean" est bien entendu relatif quand on parle de lutte. On s'attend forcément à un minimum de tricherie dans ce que l'on considère dans le "clean".

Frapper votre adversaire avec un « poing américain » alors que l’arbitre a le dos tourné est une victoire « Clean ».

Qu’est-ce qu’un Screwy

Par contre, voir les « Four Horsemen » se pointer sur le ring, frapper votre adversaire avec un même « Poing Américain » pour le battre est considéré comme un « screwy ». En résumé, une victoire à un contre un est considérée comme clean.

Une victoire « screwy » est une victoire par tombé ou soumission, qui ne serait probablement pas arrivé sans certaines actions drastiques de la part du « Heel ».

Qu’est-ce qu’un Screw-job

Une autre version, plus extrême, vient avec le "screw-job". Un “screw-job” est une disqualification, décompte extérieur, match nul, ou toutes autres fins de combat s’effectuant par tombé ou soumission sans que ceci ne soit préalablement prévu.

Lutteurs

Qu’est-ce qu’un « job » et un « jobber » ?

Le terme de “Job” (faire le travail pour un autre lutteur, perdre pour lui) représente le fait de perdre dans le milieu de la lutte pro. Toutes défaites, par n’importe quel moyen est considéré comme “job”. Ceci n’aura rien à voir avec le nombre d’interventions, la sévérité de la défaite ou la position dans la carte.

Un lutteur qui « Job » souvent est appelé « Jobber ».

Pure Jobber

Le pure jobber devient rare dans le catch d’aujourd’hui. On en vois quelques fois dans les émissions de seconds plans des fédérations, comme Heat ou Velocity pour la WWE.

Barry Horowitz est le "pure" jobber le plus connu. Il fait parti de ceux qui n’ont quasiment jamais remportés de victoire et qui existent seulement pour faire paraître au meilleur leurs adversaires !

Jobber to the stars

Juste au dessus du “jobber” se trouve quelqu’un de “moins modeste” que l’on appelle le "jobber to the stars" dont l’abréviation est JTTS. Un “JTTS” peut battre un “jobber”, mais il ne pourra jamais se battre sérieusement pour un titre et perdra la majorité de ses matchs.

Qu’est-ce qu’un « face » un « heel » et un « tweener » ?

Chose très simple, un “Face”, abréviation de « Babyface » et le « gentil » lutteur. Il agit dans l’intérêt des fans avant tout. Il sauve ses amis des attaques des autres lutteurs et n’agit pas dans le but de blesser volontairement un autre lutteur.

Le terme de « Tweener » a été inventé en 1996 afin de décrire le dernier « Run » de Diesel à la WWF alors qu’il agissait comme un « Heel » mais qu’il continuait à recevoir une réaction de « Face » vis à vis des fans. Ceci a aussi été le cas de Rocky Maivia, qui agissait comme un « heel » mais recevait une réaction massive de « Babyface ».

En général, les « Tweeners » sont des « Heels ».

Un lutteur peu changer entre « Face » et « Heel », on appelle ça un « Turn ». Un « Face » qui devient « Heel », fait un "heel turn" et un « Heel » qui devient « Face » fait un « Face Turn ».

Que veut dire “Over” ?

"Over" veut dire plusieurs choses.

L’usage le plus courant est de dire qu’un lutteur est « over ». Ceci signifie que le lutteur dégage une grosse “face heat » ou une grosse « heel heat ». "Getting over" est l’objectif principal dans le catch.

“Over” peut aussi vouloir être la réaction des fans vis-à-vis d’une prise quand elle est attendue par les fans ou bien, que si elle est portée, annonce la fin probable du combat ! Cette définition est assez récente avec les prises telles que le “Stone Cold Stunner”, le “Pedigree” ou le “FU”…

Qu’est-ce qu’un « work » et un « workrate » ?

Le terme de "work" est utilisé pour le travail réalisé par un ou plusieurs lutteurs durant les combats. Les lutteurs sont appelés "workers" et plus ils sont talentueux, plus ils sont considérés des "worker".

Lors d’un match, il est possible de séparer ce dernier en 2 types de parties. On trouvera alors des moments avec "action" et d’autres avec de l’"inaction". Quand les lutteurs font quelque chose, ils “workent”, dans ce cas là, ce sont des moments d’action. Par contre, quand ils sont à terre, suite à une double collision ou qu’ils font un travail au sol, ils sont en inaction. Le ratio entre l’action et l’inaction est ce que l’on appelle le “workrate”. Donc, comme vous l’aurez compris, un lutteur dont les matchs comprennent beaucoup d’action et un minimum de temps mort, possède un bon workrate. Un lutteur donc c’est le contraire, aura naturellement un mauvais workrate.


Fans et réactions

Qu’est-ce que le "kayfabe"?

Le terme “Kay Fabe” vient du carnaval. C’est un terme maintenant approprié à la lutte professionnelle qui a pris ses origines dans le carnaval. Les pratiques de Kay Fabe étaient des vieux tours de cartes dans le but de guérir de tout élixirs, mais aussi des tours de magie. Un violeur du kay fabe est celui qui expose les secrets derrières ces pratiques. Dans le catch, cette expression a fait son apparition pour dans le but de ne pas donner les dessous de ce business. Dans les années 80, Satoru Sayama, le Tiger Mask original, a écrit un livre qui s’intitulait « Kay Fabe, découvrez les nombreux secrets du business ».

Qu’est-ce qu’un « mark » et un « smart » ?

Il y a plusieurs interprétations à cette définition.

La première et la plus traditionnelle, dit que le mot "mark" vient du carnaval quand les escrocs appelaient les clients qui voyaient s’affronter les hommes fort à d’autres « faux » clients, des « Marks », car ils allaient se faire avoir par la supercherie. Sous ce critère, on peut donc dire que nous sommes tous des “Marks” car nous sommes tous des fans de catch.

Mais, avec les temps modernes, l’idée du mot “Mark” a changé. Du fait de la prolifération des infos avec l’Internet, les “Newsletters” d’insiders (Lettres d’info envoyées par des “hommes en place”), le mot de "mark" est devenu la définition pour un groupe de fans de lutte qui continue à y croire. Ce qui veux dire, que ce genre de personnes, sont ceux qui croient que le catch est réel et qui encouragent ou huent ceux que les fédérations ont décidées.

Mais, la façon de « booker » à beaucoup changée ces dernières années. Au point que c’est devenu courant que l’orientation, “face” ou “heel” d’un lutteur est décidée par la réaction des fans. Un lutteur ne deviendra pas forcément un “babyface” dû à son « booking », mais plutôt par rapport à la réaction qu’il reçoit des fans. Aux vues de ces conditions, la réaction des fans qui détermine le « booking » peut s’appeler "markdom".

Il y a aussi un autre groupe de fans, qui s’auto proclame "smarts", qui pensent connaître les dessous du business et qui tente de le voir d’une façon différente de celle des "marks".

Ces fans ne font pas forcément la différence entre les « Heels » ou les « Babyfaces », du moins, le rôle ne détermine pas leur soutient à l’un ou l’autre des lutteurs.

La plupart des gens qui sont actuellement en relation avec les professionnels du catch, appellent ces "smarts" des "smart marks" ou "smarks". Il faut tout de même se rappeler que nous, fans, ne sommes au courant que de seulement ce que les fédérations veulent bien nous laisser avoir accès.

Au final, un “mark” est ce que vous voulez bien qu’il soit. En général, sur le net, "marks" est utilisé pour définir ceux qui ne sont pas dans la “confidence” mais qui génèrent la majorité des revenues pour la plupart des promotions. C’est la définition la plus populaire. Mais, au final, nous sommes tous des “marks”.

Qu’est-ce qu’un « Heat » ?

Un lutteur qui fait son travail correctement, reçoit une forte réaction de la part des fans que l’on appelle le « Heat ». Le « Heat » fait aussi référence à la réaction que certains lutteurs provoquent à l’extérieur du ring.

Heel Heat – Face Heat

Un lutteur qui est détesté des fans, provoquera un « Heel Heat »

Il est mieux, pour un lutteur, de provoquer le même « Heat » que l’orientation de leur personnage. Un “Heel” doit provoquer un « Heel Heat ». Si un “Heel” provoque un “Face Heat”, il sera perçu comme « Babyface » pour supporter ce « Heat ».

L’Undertaker ou Stonecold sont de bons exemples pour ça. Rocky Maivia, avant de devenir The Rock, est un exemple oppose. Il était le « Babyface » qui provoquait un « Heel Heat ». Un an plus tard, ironiquement, Rocky vivait l’opposé, ce qui prouve comment les goûts des fans peuvent mystérieusement changer…

Ne pas susciter de “Heat” est négatif dans le catch.

Bad Heat

Il y a aussi le mauvais “Heat” (bad heat). Quand un lutteur, « Face » ou « Heel » provoque un “Bad Heat”, ce n’est généralement pas du fait de ses actions ou de son personnage, mais plutôt parce que les fans ne le supportent plus.

Jeff Jarrett provoquait un fort “Bad Heat” à la fin de son premier passage à la WCW. En conséquence, il ne prolongeait pas son passage dans cette fédération une fois son contrat expiré. Hulk Hogan et Eric Bischoff passaient d’un “Heel Heat” à un “Bad Heat”. Les fans étaient simplement fatigués de les voir et leurs montraient leurs frustrations.

Le “Bad Heat” est mal apprécié car il peut décrédibiliser la personne à qui il est destiné, cette dernière ne pouvant rien faire sur un ring pour inverser la situation.

Qu’est-ce qu’un pop ?

Un "Pop" est une forte réaction instantanée de la part des fans pour quelque chose ou quelqu’un. Ceci peut être l’entrée sur le ring, une manoeuvre, un tombé, une interview, un coup de chaise ou quoique ce soit d’autre. Un bel exemple de « Pop » est les entrées d’Austin ou Hogan il y a quelques années.

Que veut dire "stiff" ?

Le "Stiff" fait référence à 3 choses différentes :
Dans le contexte d’un match, c’est quand un des lutteurs fait des enchaînements de prises ou porte des coups de façon assez dure qu’il peut causer des blessures à son adversaire. Ken Shamrock travaillait de façon très "stiff" lors de son passage à la WWF. Vader était aussi connu pour être très “stiff”.

Dans un autre contexte, on dit que les bodybuilders qui se mettent au catch son aussi des lutteurs “stiff”. Ils sont incapables de bouger avec fluidité et grâce qu’ils en deviennent "stiff".

La dernière est attribuée à la majorité des “gros” lutteurs ayant une musculature qui ne permet pas forcément de bouger rapidement mais qui ne le font surtout pas du fait de leurs personnages. On considère aussi certain d’entre eux qu’ils sont « stiff » car ils ne sont pas assez talentueux ! Sid Vicious était un lutteur qui était considéré comme très « stiff » !