World Championship Wrestling

La World Championship Wrestling (WCW) était une promotion Américaine de catch qui dans sa forme finale a été active de 1988 à 2001. Elle était située à Atlanta en Georgie et a eut beaucoup de succès de 1996 à 2000... Son nom vient d'un programme de télévision de catch qui a été diffusé sur TBS dans les années 1980, qui a pris le nom d'une promotion de catch Australienne dans les années 1970.

Il est à rappeler que le nom de "World Championship Wrestling" avait été utilisé auparavant comme une branche dans les shows télé par des promotions affiliées à la National Wrestling Alliance (NWA) tels que la Georgia Championship Wrestling et la Jim Crockett Promotions dès l'année 1983. C'est seulement 5 ans plus tard que la World Championship Wrestling, sous la tutelle de la NWA, faisait son apparition sur la scène de lutte nationale et sous la direction du puissant groupe média de Ted Turner basé à Atlanta, Georgie.

En effet, en 1985, Ted Turner avait approché Vince McMahon dans l'intention de racheter la WWF. Ce dernier avait alors refusé de vendre son entreprise familiale. Ceci offusquait Turner qui avait la réputation d'obtenir tout ce qu'il voulait ! Alors, en 1988, Turner rachetait à Jim Crockett une branche de la National Wrestling Alliance (NWA) avec les territoires Mid-Atlantic et Georgia pour 9 millions de dollars en 1988 et la rebaptisait World Championship Wrestling (WCW).

En Septembre 1990, Ted Turner prend officiellement le pouvoir au sein de la WCW.

En janvier 1991, la WCW se sépare officiellement de la NWA et met en avant ses propres titres de championnats comme le Championnat du Monde poids-lourd de la WCW et le Championnat du Monde par équipes de la WCW. Peu de temps après, elle se réassocie à cette dernière et a 2 titres mondiaux, un NWA et l'autre WCW. En Septembre 1993, les 2 promotions se séparaient à nouveau !

Durant toute son existence en tant que promotion, la WCW est la rival principale de la World Wrestling Federation (WWF, maintenant World Wrestling Entertainment, WWE). Vers la première moitié des années 90, la compagnie signe des anciennes stars de la WWF comme Hulk Hogan et "Macho Man" Randy Savage. Au printemps 1996, elle fait un de ses plus gros coups quand elle signe 2 stars "actuels" de la WWF représentant la "New Generation" de la WWF à cette époque, Scott Hall (Razor Ramon) et Kevin Nash (Diesel). A partir de ce moment là, la WCW dominait la WWF dans la guerre des ratings télé de 1996 à 1998, grâce à l'incroyable popularité de sa faction « New World Order » (nWo). Mais la WWF finissait par revenir avec sa politique de la « WWF Attitude ». La promotion commençait alors à perdre des sommes astronomiques faisant que le propriétaire, AOL Time Warner, finissait par vendre la WCW à sa rivale, la WWF, pour "seulement" 7 millions de dollars en Mars 2001.

La World Wrestling Federation (maintenant WWE) joue alors la « Storyline » de l'Invasion où la WCW apparaît régulièrement dans les shows WWF jusqu'en novembre 2001.

Les droits sur la promotion et sur les propriétés appartiennent maintenant à Vince McMahon, mais la WCW elle-même a cessé d'exister.

Source : wikipedia USA

 

 

Sigle : WCW

 

Date de lancement : 1983

 

Style : Lutte Old School

 

Basé à : Atlanta, Georgie

 

Fondateur : Adam Meyers

 

Propriétaires : Turner Broadcasting System (TBS)/Turner (1988-96)
Time Warner (1996-2001)
Parent Turner Broadcasting System (TBS)/Turner (1988-96)
Time Warner (1996-2001)
World Wrestling Entertainment (2001 à ...).



Ancienne branche de la NWA Eastern States Championship Wrestling
NWA Mid Atlantic Championship Wrestling, Georgia Championship Wrestling, Jim Crockett Promotions, NWA World Championship, Wrestling, Universal Wrestling Corporation.

Acheté par la World Wrestling Entertainment en Mars 2001.

Histoire :

Les années NWA :

Bien que la World Championship Wrestling est un nom de « Brand » utilisé par le promoteur Jim Barnett pour sa promotion en Australie, la première promotion aux États-Unis à utiliser le nom de World Championship Wrestling (même si elle n'a jamais été appelée par le sigle « WCW ») sur une large échelle était la Georgia Championship Wrestling (GCW). La GCW, détenue principalement par Jack Brisco et Gerald Brisco et « Bookée » par Ole Anderson, a été le premier territoire NWA pour avoir accès à la télévision par câble.

Après avoir fondé sa propre compagnie, Titan Sports Inc. en 1980, en 1982, Vincent K. McMahon achète la Capitol Wrestling Corporation (CWC) de son père et la fusionne en Titan Sports Inc. Sous la direction de Vince, la World Wrestling Federation (WWF) est devenu la « Top Promotion » en Amérique du Nord. C’est là que la GCW a conçu le nom de « World Championship Wrestling » afin de tenter de concurrencer la WWF. En 1982, la GCW change le nom de son émission de télévision (et donc son public) par la World Championship Wrestling, car elle commence déjà à présenter des shows dans les territoires « neutres » comme l'Ohio et du Michigan.

Ces efforts ont contribué à maintenir la GCW concurrentiel contre la WWF, les deux promotions ayant obtenues des offres de contrats de télévision ont essayées de venir à une diffusion national, par opposition à des diffusions jusqu’alors régionales. Le changement de nom a contribué à faire de la promotion GCW une « Top Promotion » une fois de plus, jusqu'à ce que la WWF ne puisse quitter officiellement la NWA et de créer le show WWF All American Wrestling.

La NWA, dirigée par le Président de la Mid-Atlantic Championship Wrestling, Jim Crockett, réplique en créant Starrcade à l'automne 1983, ce qui le propulse vers le haut, mais Vince McMahon a, à nouveau repris la tête, avec la spectaculaire victoire pour le championnat WWF World d’Hulk Hogan à Madison Square Garden en Janvier 1984 ainsi qu’avec la création de l'émission de télévision Tuesday Night Titans.

Le 9 Avril 1984, les frères Brisco vendent leurs actions dans GCW, y compris leur grille horaire en « Prime Time » sur le réseau de télévision par câble TBS, à Vince McMahon. Cependant, le public de base de GCW n’est pas intéressé par l'approche basée sur la « Gimmick » qu’on trouve dans la WWF, préférant un style de catch plus athlétique. Par conséquent, lorsque les téléspectateurs fans de la GCW regardent le réseau TBS le 14 Juillet 1984 et y voient la WWF à la place, ils ont été scandalisés et ont envoyés des plaintes au réseau exigeant le retour de la GCW.

Cette journée est depuis connue dans l’histoire du catch comme le « Black Saturday » (samedi noir). De l'huile sur le feu a été rajoutée quand, malgré les promesses à l'origine de produire une programmation originale pour le créneau horaire de TBS, McMahon a plutôt choisi de fournir seulement un show de clip pour TBS qui mettent en vedette les faits saillants d'autres émissions de la WWF. Ce changement de la part de McMahon a irrité le chef du réseau, Ted Turner et a été un facteur majeur dans sa décision de cesser de diffuser la WWF sur son réseau. Heureusement pour Turner, Ole Anderson a refusé de vendre ses parts dans GCW à la WWF et il a même fait équipe avec les autres actionnaires récalcitrants Fred Ward et Ralph Freed pour créer la Georgia Championship Wrestling. Turner a rapidement obtenu un contrat de télévision avec la nouvelle promotion, ainsi qu'avec la Mid-South Wrestling de Bill Watts.

En Mars 1985, Vince McMahon vend sa grille horaire sur TBS ainsi que le nom de « World Championship Wrestling » à la Jim Crockett Promotions (PCE), appartenant à Jim Crockett, Jr., sous la pression de Ted Turner. La WWF et sa Superstar majeure, Hulk Hogan, étaient figures supérieures du catch après le succès du premier WrestleMania, de sorte que la vente a a permise de mettre l'entreprise en meilleure forme. La nouvelle WCW, qui est maintenant une combinaison de la JCP (Mid-Atlantic Wrestling) et de la Georgia Championship Wrestling est maintenant le « Top Show » sur TBS. A ce moment là, Jim Crockett Jr. devient le président NWA pour la deuxième fois.

En 1986, la Jim Crockett Promotions contrôle les portions clés de la NWA, y compris les territoires NWA traditionnels du Nord, de la Caroline du Sud, de la Géorgie et de Saint-Louis. La JCP fusionne alors ses territoires NWA en un seul groupe et fait sa promotion sous le nom de « NWA World Championship Wrestling ». Une querelle entre Crockett et la WWF de Vince McMahon débute et les 2 entreprises tentent de déjouer l’une et l'autre d’acquérir les créneaux de télévision clés.

C’est la WWF, qui est cependant en mesure de devenir un succès à St. Louis (et ainsi le reste du Missouri), qui apporte du mal dans la NWA Central States. La WWF a aussi été en mesure de connaître le succès à travers le pays, alors que la « Feud » entre Hulk Hogan et Paul Orndorff a touchée un large public. Par la suite, Bob Geigel est devenu le président NWA une fois de plus.

Dans la même année, la JCP achète aussi l’Heart of America Sport Attractions, promoteurs du territoire du « central States », qui détient les droits de promotion du catch à travers les états du Kansas, du Missouri et de l'Iowa.

Promotion nationale :

En 1987, la JCP tente de conclure un accord pour contrôler la Championship Wrestling From Florida (bien que la JCP n'a jamais acheté cette société) et de la Universal Wrestling Federation (qui couvre l'Oklahoma, le Mississippi, l’Arkansas, le Texas et la Louisiane en plus d’être un membre de la NWA) ; cela a contribué à faire de Crockett le président de la NWA une fois de plus.

Les territoires de la Floride et du Mid-South (ainsi que les « Rosters » des catcheurs de ces sociétés) ont été absorbés par la WCW. La Jim Crockett Promotions possède maintenant à la NWA St. Louis, l’Universal Wrestling Federation, la Mid-Atlantic, la Central States Wrestling, la Championship Wrestling From Georgia et la Championship Wrestling From Florida.

La JCP a presque atteint son objectif de créer une promotion nationale. Entre l'achat de plusieurs territoires NWA, la World Class Championship Wrestling au Texas qui laisse la NWA en 1986 (et plus tard la fusion avec la Championship Wrestling Alliance à Memphis de Jerry Jarrett pour créer l’United States Wrestling Association), et l‘une fois très viable territoire Pacific Northwest, comme il est connu, sa fermeture en 1992, la WCW est le dernier bastion de la NWA et son dernier membre à avoir une exposition de la télévision nationale.

Comme c’est tout ce qu'ils leurs restent à voir, les gens ont commencé à croire que la WCW était la NWA. Bien que la WCW et la NWA sont encore deux entités distinctes, avec Crockett en tant que président de NWA, ils sont, bien sur, sur la même page. La NWA est effectivement une organisation sur papier financée par la Jim Crockett Promotions et qui a permis à la JCP d'utiliser le nom de « NWA » pour sa promotion.

Avec la grande quantité de capital nécessaire pour rendre une promotion de catch à un niveau national, les différentes acquisitions territoriales ont sérieusement drainé les coffres de la JCP. Cette dernière est dans une situation similaire à celle de la WWF au début des années 1980 : Une grande charge de la dette et le succès ou l'échec d'une fédération dépendant du succès ou de l'échec d'une série d'événements pay-per-view. En 1987, la JCP commercialise Starrcade en réponse de la NWA à l’arrivée de WrestleMania.

Cependant, la WWF lance les Survivor Series le même jour. La WWF a informé les entreprises de câblodistribution que s'ils choisissent de proposer Starrcade, ils ne seront pas autorisés à diffuser des événements WWF futurs. La grande majorité des entreprises de diffuseurs ont montrés les Survivor Series (seulement cinq d’entre-eux ont choisi de rester fidèle à leur contrat avec Crockett, qui n’a fait un bénéfice que de 80.000 $ après dépenses).

En Janvier 1988, la JCP lance les PPVs « Bunkhouse Stampede » alors McMahon contre-attaque avec le premier Royal Rumble sur USA Network. Les deux événements NWA ont réalisés de mauvais taux d’achats et le coup financier qui en résulte conduit au début de la fin pour la JCP. La décision de tenir ces événements à Chicago et à New York écarte la principale fanbase du Crockett Promotions dans les Carolines, ce qui entrave leur pouvoir d'attraction pour les arènes du Sud-Est.

Dusty Rhodes :

En 1985, Crockett signe Dusty Rhodes et fait de lui son « Booker » pour ce qui est maintenant la WCW. Rhodes a une réputation de créativité et est l’auteur de nombreux de « Feuds » mémorables et des « Storylines » de cette période et ainsi que des stipulations de match comme le « WarGames ». En 1988, après trois ans de compétition avec Vince McMahon et une longue lutte politique avec le champion Ric Flair, Rhodes a été enterré.

Les fans en ont marre du « Dusty Finish » (et d'autres non-fins de matchs pour les shows) qui a effacé le marché des « House Show » une fois rentable. L'un des derniers aspects créatifs de Dusty Rhodes a été le premier « Clash Of Champions » la nuit du WrestleMania IV. Durant un quart d'heure, le match Ric Flair Vs. Sting a eut plus de téléspectateurs que WrestleMania; ce match épique a également fait de Sting un joueur au « Top » pour la WCW.

À la fin de 1988, Rhodes « Book » les cartes apparemment au hasard et planifie à un moment donné d'avoir le catcheur mi-card, Rick Steiner battre Ric Flair dans un match de cinq minutes à Starrcade pour lui faire remproter le championnat NWA World Heavyweight. Après Starrcade '88, Rhodes est viré par la promotion après un « Angle » qu’il a « Booké » le 26 Novembre 1988 où, Road Warrior Animal, a retiré un pic de son épaulette et l’a coincé dans l'œil de Rhodes et l’a fait saigner alors qu’il y avait, à l’époque, une politique de « non-sang » stricte par Turner après sa récente acquisition de la société par ce dernier.

WCW sous Ted Turner :

Pour préserver des programmes à faibles coûts obtenus avec la lutte pro, la promotion de Jim Crockett était achetée dans son intégralité par Ted Turner le 11 Octobre 1988. Originalement inclus par TBS en tant qu’Universal Wrestling Corporation, Ted Turner promet aux fans que la WCW sera orientée sur le côté athlétique, comme la NWA ! La vente est conclue après le 21 Novembre 1988.

1989 était une année de transition pour la WCW qui avait Ric Flair comme champion qui est aussi à la tête du « Booking ». Flair parvient à faire venir Ricky « The Dragon » Steamboat et Terry Funk à la WCW. Ses 2 matchs face à ces 2 lutteurs furent aussi bien des succès financiers que sportifs. Des jeunes stars comme Sid Vicious, Sting, Scott Steiner, les Road Warriors, Brian Pillman, le Great Muta et Lex Luger participent à de grosses « Storylines » et ont droits à des matchs de championnat.

Jim Crockett Promotions :

L’année 1990, est par contre une autre histoire, alors que Flair est viré de son poste de « Booker en chef » en Mars 1990 après que les talents WCW commencent à prétendre que Flair « Book » les choses en sa faveur. Un de ces exemples fût le refus de Flair de perdre le titre WCW face à Lex Luger, alors qu’il a déjà promis de le perdre face à Sting qui c’est blessé plus tôt dans l’année. Flair est remplacé au poste de « Booker » par Ole Anderson.

Malgré l’afflux de talents, la WCW commence rapidement à tomber dans le glamour et les « Gimmicks » voyantes, dans lesquelles la WWF est le plus reconnue. Bien sur, aucun de ces exploits tels que l’apparition de Robocop à un PPV en 1990, le « Chambers Of Honor » et le célèbre « Black Scorpion » n’ont été de réels succès. Derrière ce décor, la WCW devient de plus en plus autonome et commence doucement à se séparer du nom historique de la NWA. En janvier 1991, la WCW se sépare officiellement de la NWA et commence à reconnaître ces propres WCW World Heavyweight Championship et WCW World Tag-Team Championship.

Aussi bien la WCW que la NWA reconnaissent Ric Flair (qui n’est plus « Booker » en chef) leurs World Heavyweight Champion jusqu’à la 1ère moitié de 1991. Mais la WCW qui a récemment élu à sa présidence, Jim Herd qui était autrefois le directeur de la station de télévision de St. Louis, KPLR-TV et a également été autrefois le directeur régional de Pizza Hut, se retourne contre Ric Flair pour des raisons variées et le vire avant le PPV Great American Bash en Juillet 1991 après des négociations de contrat en vain.

Pendant ce temps, le produit créatif de la compagnie décline en 1991 et 1992 sous la présidence de Jim Herd, puis de Bill Watts. Ric Flair, qui a eut des conflits avec Herd, a une fois déclaré qu’Herd « ni connait rien en catch, si ce n’est que la station qu’il dirige a un show hot ». Selon Flair, Herd veut aussi que Ric abandonne son personnage du « Nature Boy », qu’il se rase la tête et prenne la « Gimmick » d’un gladiateur du nom de Spartacus en disant que « qu’il faut changer avec le temps ». Cela ne convient pas trop à Flair et le comité (le membre du comité, Kevin Sullivan a dit "Après avoir changé la « Gimmick » de Flair, pourquoi n’irions-nous pas au Yankee Stadium pour changer le N° de Babe Ruth ?"). Cette rivalité en « Backstage » a atteint son point de rupture durant les renégociations de contrat. Flair refuse d’avoir une perte de salaire et est retiré des « Main Event » (malgré le fait qu’il est un des meilleurs vendeurs de la compagnie). Il refuse aussi de perdre le titre face à Lex Luger comme Herd le souhaite. Herd accuse Flair de prendre la compagnie en otage. Flair tente de faire une compromission à Herd et offre de perdre le titre face à un autre Horsemen, Barry Windham, disant que ce dernier mérite la ceinture.

Ils dépossèdent alors Ric de son championnat WCW. Si on tient compte de l’autobiographie de ce dernier, la WCW refuse de lui rembourser les 25.000 $ de dépôt de garantie de la ceinture. Il garde donc avec lui cette dernière pour l’emmener à son arrivée à la WWF sur la demande de Vince McMahon. Ric intègre alors cette ceinture à sa « Gimmick » et se surnomme le « Vrai Champion Du Monde ». Flair récupérera son dépôt avec un intérêt de plus de 38 000$.

Plus tard, la WCW renégocie l’utilisation du nom « NWA » qu’elle associe comme une co-promotion avec la New Japan Pro Wrestling (NJPW). Elle ordonne alors à la WWF d’arrêter de montrer Ric Flair avec la vieille ceinture NWA dans ses programmes, prétextant un « Copyrights » sur le design de la ceinture. Cette dernière est renvoyée par Ric Flair à la WCW après le départ de Jim Herd. Flair reçoit alors son dépôt de garantie ainsi que des intérêts en retour permettant à la WCW de relancer le titre NWA World Heavyweight !

Jim Herd a été congédié en Janvier 1992 et a été remplacé par Kip Allen Frey, qui sera lui-même remplacé plus tard dans l'année par "Cowboy" Bill Watts, qui était autrefois le promoteur de la Mid-South Wrestling et a été le seul dirigeant à la tête de la WCW à avoir une expérience préalable dans le domaine du catch (en dehors de Eric Bischoff).

L’année 1992 est aussi une mauvaise année pour la WCW alors que son nouveau « Booker », "Cowboy" Bill Watts, interdit les manœuvres au-dessus des cordes qui sont régulières chez Brian Pillman ou les Steiner Brothers. Cela fait partie des plans de Watts de remettre le produit WCW aux normes des années 1970, avec des shows dans des arènes mal éclairées et des « Houses Shows » dans les villes rurales éloignées. Cette idée n'a pas été trop bien accueillie par le reste de la WCW. Après des nombreux clashes avec la direction sur plusieurs points, et une pression de la part d’Hank Aaron sur du racisme, il démissionne et est remplacé par Eric Bischoff.

Dernière séparation d’avec la NWA :

Pendant la période où la WCW travaillait avec son propre champion World Heavyweight, elle reconnait aussi le titre NWA que Flair récupère plus tard quand il quitte la WWF, en bons termes, pour retourner à la WCW. Ric bat Barry Windham pour cette ceinture en Juillet 1993…

Immédiatement, les autres membres de la NWA, maintenant en minorité, demandent que Ric défende son titre sous leurs règles et sur leurs territoires du fait que leur ceinture est sujette à leurs propres règles, comme prescrit par les anciens accords NWA. Plus tard, on oblige Ric Flair à perdre son titre face à Rick Rude lors d’un enregistrement télé dans les studios Disney à Orlando en Floride. Le conseil d'administration de NWA, travaillant séparément de la WCW, objecte le changement de titre qui a eu lieu sans leur vote. De ce fait, la WCW et la NWA se séparent de nouveau en Septembre 1993.

Malgré tout, la WCW continue à posséder et à utiliser la ceinture NWA World Heavyweight sans en citer le nom de NWA. Rick Rude a même défendu la « Big Gold Belt », sans pouvoir utiliser le nom NWA. Ce titre commence petit à petit à être nommé « WCW International Heavyweight Championship ». La « WCW Internationale » est en fait une organisation fictive regroupant soi-disant des promoteurs d’un peu partout dans le monde.

La WCW réalisait que cette ceinture, de part son passé historique ainsi que son impact visuel, était très populaire dans d’autres pays comme le Japon. Elle inventait donc cette branche internationale pour injecter de la crédibilité dans la ceinture. La WCW voulait que la WCWI soit reconnues comme la ceinture de champion du monde légitime. Pour une courte durée, il y avait donc 2 titres mondiaux poids lourd en jeu dans cette organisation !

Sting remportait le titre WCW International Championship pour le perdre face au champion WCW, Ric Flair dans un match d’unification le 23 Juin 1994. Ceci met donc un terme à cette expérimentation « internationale »… La grosse ceinture dorée (qui ressemble au titre Heavyweight de la WWE à partir de 2002) est alors utilisée pour représenter le seul titre poids lourd de la fédération. Cette ceinture sera alors mise en jeu jusqu’à la fermeture de la WCW en 2001.

En 2006, une réplique légèrement modifiée, est utilisée à la WWE jusqu’en 2014 mais ce titre reste différent de celui de la WCW. En effet, dans l’historique des titres WWE, cette ceinture n’apparaît que le 2 Septembre 2002 quand cette ceinture est donnée à Triple H par Eric Bischoff…

Le commencement de l'ère Eric Bischoff :

Le produit créatif de la compagnie s'écroule de façon frappante entre 1992 et 1993 alors qu'elle est sous la présidence de Jim Herd avant d'être remplacé par Bill Watts qui obtenait le même résultat. En 1993, la WCW commence à remonter la pente, alors que l'ancien commentateur de la American Wrestling Association (AWA), Eric Bischoff est nommé au post de Vice-président exécutif de la WCW. Bischoff, qui est au départ le commentateur en second de l’AWA, derrière Jim Ross, est désespéré pour trouver un moyen de relancer la WCW. Il impressionne alors Turner lui-même par ses tactiques pour sauver la compagnie et de son sens des affaires. Jim Ross, contrarié qu'un homme qui auparavant lui répondait lors des commentaires soit maintenant son superviseur, a demandé et a reçu sa demande de licenciement du président exécutif de TBS, Bill Shaw (après une suggestion de Bischoff) et Jim Ross a rejoint la rival World Wrestling Federation (WWF).

La première année de Bischoff à la tête de la WCW est plutôt considérée comme un échec. Jusque-là, Dusty Rhodes et Ole Anderson ont les pleins pouvoirs du côté créatif. Ils écrivent des histoires à la « dessins animés » avec un semblant de « Feud » ainsi que très peu, voir aucune « Build Up ». (par exemple, les « Angles » « Lost In Cleveland » et la « Spin the Wheel, Make the Deal » impliquant Cactus Jack et Sting respectivement, ainsi que les mini films « White Castle of Fear » et « Beach Blast ».

La « Storyline » "Lost in Cleveland" a débutée alors que Cactus Jack (Mick Foley) cacth face à Vader le 6 Avril 1993. Foley et Vader veulent un match intense donc ils s’accordent à ce que Vader frappe Cactus avec une séries de dures coups au visage. La WCW édite le match de façon importante car c’est contre leur politique de montrer du sang. Foley se casse le nez, se disloque la mâchoire et dû recevoir 27 points de sutures, mais remporte le match par décompte. Du fait que le titre ne peut changer de mains par décompte, la WCW organise un match retour. Foley, veut du temps libre pour être auprès de son nouveau-né, sa fille et afin de se faire opérer d’une blessure au genou. A cause de ceci, le match retour eut lieu le 23 Avril et les 2 exécutent de dangereux « Spot » pour vendre la « Storyline » de la blessure. Vader retire le tapis de sol et porte un « Powerbomb » sur Cactus à même le sol, causant une vraie commotion et faisant perdre à Foley, de façon temporaire, sa sensation dans son pied et sa main gauche. Alors que Foley est partit, la WCW lance un « Angle » ou l’absence de Cactus Jack est expliquée une « Storyline » de comédie burlesque ou il est devenu fou, est interné, s’en échappe et devient amnésique. Foley veut que la « Storyline » des blessures soit prise très au sérieux pour qu’elle génère de la sympathie pour lui avant son retour. Les vignettes comiques que la WCW produit furent tellement mauvaises que Foley s’en moque dans son autobiographie.

En Mai 1993, la WCW commença ce que l’on appellera les « Disney Tapings », une décision qui deviendra un véritable casse-tête pour eux. Dans le but d’économiser de l’argent, la promotion loue un studio situé au Disney-MGM Studios à Orlando, Florida et y tourne ses programmes télé plusieurs mois avant qu’ils ne soient diffusés à la télévision. Les catcheurs sont aussi forcés à apparaître devant les caméras avec les ceintures qu’ils n’ont pas encore gagnés, ce qui met en avant les « Storylines » futures pour ceux qui sont présents dans la salle (la majorité du public étant des touristes que l’on coach pour aduler ou huer). Des images de Rudes avec le titre NWA lors de ses enregistrements causent la controverse avec la NWA. En plus de ceci, les enregistrements causent la confusion dans la division Tag-Team car ils révèlent qu’Arn Anderson et Paul Roma vont remporter les ceintures WCW World Tag-Team face aux Hollywood Blonds (Steve Austin et Brian Pillman). La promotion décide de dérouter les fans lors du PPV Beach Blast en Juillet en laissant les ceintures aux Blonds, mais le Clash of the Champions XXIV en live doit avoir lieu en Août avant la diffusion des images d’Anderson et Roma en tant que champions WCW Tag-Team ne soient diffusées en Septembre. Mais, avant le Clash, Pillman se blesse et doit être remplacé par Lord Steven Regal qui se retrouve aux côtés d’Austin. Bien sur, Anderson et Roma remportent les ceintures et les Hollywood Blonds, qui sont une équipe très populaire auprès des fans, est séparée sans explications.

Lors du Clash of the Champions XXIV, la réputation de la WCW en prend encore un coup. En 1993, Ric Flair revient à la WCW après son passage à la WWF mais est retenu par une clause de non-compétition de part son contrat avec la WWF. En réponse, la WCW lui donne un « Talk Show » sur un de ses shows télé appelé le « A Flair for the Gold », basé sur la mode du « Piper's Pit » de la WWF des années 80. ». Lors du « A Flair for the Gold » devant un public en direct lors du show WCW Clash Of The Champions XXIV le 18 Août 1993 à Daytona Beach, Floride, Sting et Smith sont confrontés par Sid et Harlem Heat. Les « Heels » exigent alors de connaître l'identité du nouveau partenaire de Sting et Davey Boy. Sting hurle alors « Tout ce que je dois dire est que notre partenaire va "choquer" le monde, parce qu'il est nul autre que le "Shockmaster" ! ». Là, la caméra montre une section du décor où deux torches déclenchent une petite explosion pyrotechnique devant un mur de plaques de plâtre. Habillé d’un nouveau costume composé d'un casque Star Wars "Storm Trooper" peint en pourpre et recouvert à paillettes d’argent, d’un jeans et d’un gilet long et noir, Fred Ottman était censé faire une entrée spectaculaire en écrasant et en passant à travers le mur.

Tout en faisant son entrée, Fred Ottman a trébuché sur un morceau de bois qui tenait le mur en plâtre, ceci le faisant tomber vers l'avant à travers la paroi et faisant chuter aussi son casque de la tête avant qu’il se retrouve au sol. Son visage a été partiellement exposé accidentellement. Il se dépêcha de remettre le casque alors que Flair s’écria « Oh, mon Dieu ! ». Quand Fred Ottman a renfilé le casque et se remit sur pieds, il épousseta ses mains tout en tentant d'ignorer la gaffe alors que Kole de Harlem Heat (aka Booker T) demanda « Qui est ce fils de pute ? » et que Smith s’écria « Il est tombé à plat sur son cul... il est tombé à plat sur son putain de cul ! ». Ces deux commentaires sont audibles pour les téléspectateurs dans la salle et à la télévision en direct, mais ont été partiellement censurés lors des diffusions futures de la WWE. Fred Ottman a alors commencé des gestes vers ses prétendus adversaires pendant plusieurs secondes avant qu’Ole Anderson commence enfin sa promo scénarisée, menaçant dans une voix rocailleuse étant censée être celle du Shockmaster via un microphone. Sid Vicious a réagi avec colère envers le Shockmaster et les images se sont axées sur Vicious pour la durée de la voix-off. Les commentateurs n’ont ensuite rien dit après que le segment ne se soit terminé.

Dusty Rhodes qui était alors en fonction à la WCW, déclarera plus tard dans l’émission WWE 24/7 « Legends of Wrestling » que son fils Cody Rhodes (aka Stardust), alors âgé de 8 ans, quand il a vu ce segment désastreux à l’époque avait dit « Je crois bien que c’est tonton Fred » en voyant chuter le Shockmaster.

Dusty Rhodes ajoutera aussi lors de cette émission que le morceau de bois n’était auparavant pas là pendant la répétition qui avait réussie et qu’il avait ensuite été mis là par David Crockett sans que ce dernier n’en informe Ottman. La WWE, sur son site officiel, a écrit : « Les débuts de The Shockmaster au WCW Clash Of The Champions XXIV est le plus grand de tous les temps - Mais pour toutes les mauvaises raisons ». L'organisation a également décrit l'incident comme « l'un des moments les plus involontairement drôle une histoire du divertissement sportif » et « une débâcle que beaucoup considèrent encore l'une des pires gaffes de l’histoire du divertissement sportif ». Alors que Fred Ottman a été initialement mécontent de la tournure des événements, il trouve maintenant de l'humour à l'incident. Le Shockmaster devient alors une blague dans son personnage même s'il parvient à remporter quelques combats... Dusty Rhodes prétendra plus tard qu’un 2x4 avait été placé en bas de la paroi et qui n’était pas là lors d’une répétition réussie et qui a fait trébucher le Shockmaster.

En 1993, la WCW décide une nouvelle fois que la fondation de la compagnie sera Ric Flair. C'estt à ce moment-là une solution rapide de rechange alors que le lutteur « Face » principal de la WCW de l'époque, Sid Vicious est viré pour avoir tenté de blesser Arn Anderson avec une paire de ciseaux 4 semaines avant Starrcade, lors d'une tournée en Angleterre. Ric Flair remporte alors le titre à Starrcade et reprend une fois de plus son poste de « Booker ». Ceci n’empêchera pas la WCW d’avoir de grosses pertes financières en 1993, 23 million de dollars.

Compétition avec la WWF :

Bischoff commence alors une guerre ouverte contre la World Wrestling Federation qui prolifère dans les médias. Il commence alors à recruter de façon agressive d'anciens gros noms de la WWF comme Hulk Hogan et "Macho Man" Randy Savage à partir de 1994. Utilisant la puissance financière de Ted Turner, il s'entour de vedettes déjà établies, qui ont un palmarès impressionnant et qui lui permettent tout espoirs dorés pour la compagnie. Grâce à leur statut de méga-stars, Hulk Hogan et Randy Savage sont en position de demander et surtout d'obtenir beaucoup d'avantages qui ne sont alors pas accordés à des lutteurs à cette époque. Par exemple, les 2 briscards obtiennent un contrat garantis de plusieurs années; des millions de dollars en retour avec un droit de regard créatif sur leur personnage !

Tous ces avantages causeront plus tard pas mal de soucis à la WCW au moment ou elle sera en compétition avec la WWF. En effet, d'autres lutteurs exigeront à leur tour des clauses semblables et la valeur des contrats accordés deviendra complètement hors de contrôle. En plus de ceci, Hogan, par exemple, obtiendra beaucoup d'influence à travers son amitié avec Bischoff. Une autre chose que ce dernier oublie... Beaucoup de fans de la WCW la regardent comme un produit alternatif à la WWF dans le début des années 90 et beaucoup des anciens fans de la NWA voient alors l'acquisition des anciens talents de la WWF comme une tentative de copie de cette dernière alors qu'eux cherchent l'action sur le ring plus qu'autre chose.

Le premier PPV qui suit l'arrivée de Hogan à la WCW est Bash At The Beach. L'ancien « Main Eventer » de la WWF bat Ric Flair de façon clean pour remporter le titre de la WCW. Les deux ont déjà travaillé ensemble à la WWF entre fin 1991 et début 1992. Une « Feud » entre les 2 avait brièvement commencée, mais le combat de rêve qui aurait normalement dû avoir lieu à WrestleMania VIII a été changé à la dernière minute pour voir Ric Flair affronter Randy Savage alors qu’Hulk Hogan fait face à Sid. Quand la WCW met enfin en place ce combat, les ventes du PPV sont très bonnes, les fans étant intrigués par cet affrontement entre 2 des plus grandes stars du catch professionnel. Malgré le succès critique au niveau financier, le positif ne dure pas aussi longtemps que la « Feud » Hogan/Flair. La WCW espère que ce match aura des effets plus positifs sur les autres achats de PPVs ainsi que sur les ratings.

WCW Monday Nitro et le "Monday Night Wars" :

Tout ceci ne passe pas inaperçu à la direction de Turner et les dépenses ainsi que les façons de faire de Bischoff ne vont pas dans le sens des attentes de la direction. Mi-1995, une rencontre pour faire le point aura lieu entre Ted Turner et Eric Bischoff pour savoir comment battre la WWF... A ce moment-là, les 2 hommes décident de faire directement face à face avec la WWF en lançant leur propre show télé le lundi soir, Monday Nitro qui est en compétition directe avec le WWF Monday Night Raw... Pour commencer, Ted Turner lui accorde une heure en direct sur la chaine TNT ce qui fait que Nitro chevauche spécifiquement avec Raw qui dure 2 heures. Le format initial de WCW Nitro est rapidement élargi à deux heures en direct dès mai 1996 et plus tard, à trois heures de direct. Bischoff est lui-même d'abord l'un des présentateurs, aux côtés de Bobby Heenan et ex-vedette de la NFL, Steve "Mongo" McMichael (qui est apparu à la WWF lors du WrestleMania XI plus tôt dans l’année).

Ca a démarré très vite, dès le début. Dès le premier épisode de Nitro, est sans opposition en raison que Raw n’est pas retransmis car sa chaine de diffusion, USA Network, fait la couverture de l’US Open de tennis. Lors du 1er Nitro de ce soir-là, Lex Luger, qui est encore à la WWF le week-end précédent (et ceci depuis 1993), effectue son retour surprise à la WCW. Ce retour à la WCW de Luger est important pour plusieurs raisons. Premièrement, parce que Nitro est en direct à l'époque et ce retour en primeur de grandes stars sur le show laisse penser aux fans la quantité d'excitation que les émissions contiendraient. Aussi, Lex Luger vient d’avoir un succès modéré à la WWF et a été, à un moment, une des plus grandes stars de la WCW. Enfin, parce que Luger qui était encore l’employé de la WWF récemment une semaine avant son apparition à Nitro (il avait, en fait, catché lors d’un « House Show » à la WWF à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le soir avant son apparition à Nitro) les fans de la WCW seront alors peut-être intrigués de voir d'autres stars peut-être « quitter le navire ». Le Monday Night Wars avait officiellement commencé. Dès le début de WCW Nitro, Bischoff quant à lui, donne les résultats à l'antenne de l'émission de Raw qui a été préenregistrée.

À l'Halloween Havoc 1995, The Giant (aka The Big Show) fait ses débuts dans un match de type « sumo » avec des « Monster Truck » que son adversaire, Hulk Hogan, gagné après avoir poussé son Monster Truck en dehors du cercle.

The Giant a ensuite fait ses débuts dans le ring contre Hogan et le bat par disqualification, remportant le titre WCW World Heavyweight Championship grâce à une faille dans le contrat du match que Jimmy Hart a exploité. Bischoff a réalisé un autre coup bas célèbre contre la WWF le 18 Décembre 1995, quand il fait revenir à la WCW, Madusa (aka Debrah Miceli ou Alundra Blayze à la WWF), la championne WWF Women’s qui se pointe à Nitro et jette la ceinture WWF à la poubelle en lançant « Voici ce que je pense de la WWF ! » !

La WWF répond à tout cela en créant les sketches « Billionaire Ted » qui présentent des parodies de Ted Turner (« Billionaire Ted »), Hulk Hogan (« The Huckster »), Randy Savage (« The Nacho Man ») et l’interviewer WCW, « Mean Gene » Okerlund (« Scheme Gene ») ce qui, dit-on, ont mis Turner furieux, ce qui a donné à ce dernier plus de motivation pour concurrencer la WWF. (Plus tard, Ted Turner admet ne pas avoir été offensé par les sketchs, au contraire, il les trouvait drôle).

Mais les dirigeants de la WCW savent que ces actions ne les vont pas assez loin. Il leurs faut plus d'impact sur le ring qu'à l'extérieur du ring. Avec plus de temps télé, plus d'argent, la WCW commence à rechercher d'autres talents n'importe où. Un des endroits ou il est facile de débaucher des catcheurs est l’ECW qui est sous la direction de Paul Heyman. « Notre problème avec l’ECW c'est que la guerre des lundis devenait tellement dur, que nous étions une cible facile » se rappel Heyman. « Si vous cherchiez un catcheur, un concept, une idée, les gens se servent sur le dos de l’ECW ! ».

La WCW lance aussi un nouveau concept dans ses programmes avec l'apparition de la division « Cruiserweight » qui permet à de nombreux fans américains de découvrir pour la première fois les « Luchadores Mexicains » (concept piqué à l’ECW...).

Dans les premiers mois de lutte, les 2 organisations recherchent de nouvelles idées et poussent le « Booking » dans les « Storylines » pour remporter les ratings.

La guerre des ratings est en stand-by jusqu'au « Mémorial Day » 1996. Là, Scott Hall - qui a quitté la WWF moins de 15 jours auparavant - interrompt un épisode de Nitro en directe et fait une déclaration qui laisse sous-entendre que les stars de la WWF sont en train de prendre le contrôle de la WCW. Les insinuations d'un « Angle » WWF Vs. WCW lors de ce Nitro, confortées aux arrivées de Kevin Nash et d’Hulk Hogan dans la faction de Hall, jouent en la faveur de la WCW.

Hall, Nash et Hogan, forment alors la nWo qui capte et fidélise immédiatement le téléspectateur du lundi soir ! Assez rapidement, la WCW est en tête et va commencer sa guerre des ratings et remporter 83 semaines d'affilées les taux d'écoutes du lundi soir de fin 1996 à début 1998.

En 1997, la WCW accède au sommet, surtout grâce à la nWo. A ce moment-là, la nWo « Feud » avec Sting. Cette « Feud » sert à mettre en place le PPV Starrcade du mois de Décembre. Quand la WCW propose un match entre Sting et Hulk Hogan pour le championnat de la WCW, le PPV réalise le meilleur taux d'achat de son histoire. Eric Bischoff est largement félicité durant les mois qui suivent ce pay-per-view et pour ne pas avoir fait une « Build Up » à la va-vite qui aura réduit la réussite du PPV. Par ailleurs, certains fans considèrent ce show comme le début de la fin pour la WCW. Même si cette dernière domine la WWF dans les audiences télé à ce moment-là, Hulk Hogan est grandement critiqué pour ne pas avoir donné une fin clean au combat. Ceci rend les fans confus et les irritent du fait que ça fait près d'un an qu'ils attendent de voir Sting avoir le dessus sur la nWo.

La fin de ce combat implique le tout récent nouveau venu à la WCW, Bret Hart qui a été l'arbitre d'un match entre Bischoff contre Larry Zbyszko avec en jeu le contrôle de Monday Nitro dans un précédent match plus tôt dans la soirée. Bret se pointe sur le ring après qu’Hulk Hogan n'ait remporté le match grâce à un compte de 3 rapide de la part de l'arbitre Nick Patrick, Bret prend en mains l’arbitrage afin de mettre les choses au point et d'éviter à Sting d'être baisé à la « Montreal Screwjob ».

Pour en savoir plus sur le "Monday Night War", c'est ici !

Vince McMahon contre-attaque !

Quand Bret Hart quitte la WWF après le « Montréal Screwjob » des Survivor Series 1997, il est quasi certain que la WCW allait mettre définitivement la WWF au tapis. En effet, la WCW possède les plus grosses stars de l'industrie en les personnes telles que Hogan, Savage, Nash, Hall, Hart, Sting et Flair. L'opinion populaire est que le « Screwjob » et l'acquisition de Bret Hart est un coup mortel pour la WWF et un gros coup pour la WCW. L'accumulation pour une compagnie qui entube un catcheur très populaire parmi ses fans en se mettant à dos ces derniers aurait pu être un coup décisif pour la WWF et peut donner à la WCW une grosse opportunité pour travailler sur cette histoire-là. Toutefois, les choses ne vont pas se dérouler comme WCW l’a prévue. Selon Bret Hart, la société a échoué à capitaliser sur son talent et sur l'élan du « Screw Job » et n'a eu aucune idée de comment l’utiliser correctement.

Vince McMahon a décrit Bret Hart comme le genre de catcheur atour duquel un promoteur construit toute son entreprise, mais la WCW l’a généralement utilisé comme un « midcarder ». Leur plus grand espoir est que Bret Hart contribue à créer des percées sur les marchés étrangers tels que son Canada natal, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Bischoff soutient qu'en raison des événements de Montréal, la passion et le désir de Bret Hart pour l'entreprise n'ont pas été tel qu'il était lors de son apogée à la WWF. « Montréal... avait pris le dessus sur lui » a déclaré Bischoff dans son autobiographie. « Il ne parlait que de ça... en permanence ». En plus de ça, Bret Hart subit une blessure lors d'un match avec Goldberg qui l'a forcé à prendre sa retraite. En tout état de cause, le passage de Bret Hart à la WCW n'a pas répondu aux attentes.

En outre, la WCW a des Stars crédibles en « Midcard » tels que Chris Jericho, Eddie Guerrero, Chris Benoit, Dean Malenko et Raven, ainsi qu'une division cruiserweight excitante mettant en vedette le « High Flying » en compétition internationale en provenance du Mexique et du Japon, où le style « High Flying » a été popularisé.

Comme WCW, McMahon se met à réorganiser son approche créative et définie des changements qui, plus tard, mettent son entreprise devant la WCW pour de bon. Sous le surnom de «WWF Attitude », il « Push » des stars montantes comme Steve Austin, The Rock, Triple H et son groupe de la DX, Mankind, et Kane. McMahon lui-même, après avoir joué un rôle de commentateur à la caméra, capitalise sur la haine qu’il reçoit des fans pour sa trahison envers Bret Hart ce qui fait que Vince devient un patron « Heel » à l'écran. Le personnage de « Mr. McMahon » en « Heel » rivalise avec les catcheurs « Babyface » et son influence pour les empêcher de remporter des victoires et des titres.

La dorénavant légendaire « Feud » entre Vince McMahon et Steve Austin (qui a ironiquement été viré par Eric Bischoff à l'été 1995 pour ne pas être commercialement viable) captive les fans. Le 13 Avril 1998, lors de RAW qui met en vedette un match entre Austin et McMahon, la WWF repasse pour la 1ère fois devant la WCW lors de leur face-à-face hebdomadaire après 84 semaines de défaites d’affilées depuis 1996. La WWF ne s'arrête pas là, leurs ratings augmentent dramatiquement pendant les 2 années qui suivent. La WCW tente alors de contrer ce retour en séparant la nWo en 2 ou Hogan, toujours en « Heel » prend la tête de la « nWo Hollywood » pour faire face à Nash et sa « nWo Wolfpac ». Mais pour beaucoup, ceci rappelle trop la « Storyline » passée de la WCW contre la nWo. Malgré ceci, la WCW ne décourage pas et lance un nouveau show télé les jeudis du nom de « WCW Thunder ».

Le prochain gros coup de la WCW qui suit dans le but de la remettre dans la course aux ratings est de lancer comme indestructible, l'ex-joueur de la NFL, Bill Goldberg. Ce dernier obtient alors un palmarès de victoires sans défaites détonnant (dont la majorité face à des « Jobbers » ou des « Low/Mid Cards). Goldberg devient rapidement populaire auprès des fans. Des chants « Gold-berg, Gold-berg » l’accompagnent tout le long de son entrée au ring. Mais ceci ne vas pas durer longtemps, du fait que la liste des catcheurs de renommée voulant bien se laisser battre par ce nouveau venu, rétrécie rapidement, sans parler de la baisse de la qualité des PPV.

L’une des dernières grosses victoires de la WCW dans la guerre des ratings aura malgré tout lieu le 6 juillet 1998, quand la WCW accorde un combat que les fans attendent depuis longtemps. En effet, Hulk Hogan défend son titre mondial face à Goldberg lors d'un Nitro. Bill remporte la ceinture dans un match qui sur le papier est digne d'un « Main Event » de PPV. En faisant ceci, ils font plaisir au public qui voit le match gratuitement et font un gros rating, mais en contrepartie, la WCW perd beaucoup d'argent qu'elle aurait pu gagner en vendant ce match pour un PPV. Une telle rencontre aurait probablement pu générer, peut-être des dizaines de millions pour la WCW en pay-per-view si cet « Angle » avait été construit correctement pendant quelques mois

Le 14 septembre 1998, la WCW remporte encore la guerre des ratings avec la reformation de la légendaire faction des « Four Horseman » ainsi que le retour de Ric Flair à la WCW. Alors que le 25 octobre 1998, lors du PPV Halloween Havoc, la WCW dépasse le temps de diffusion alloué quand elle ajoute un combat de dernière minute pour le titre par équipe (Scott Steiner et The Giant) contre les challengers (Rick Steiner et Buff Bagwell). A cause de cet ajout, plusieurs milliers de fans vont manquer la fin du « Main Event » entre Diamond Dallas Page et Goldberg quand les réseaux PPV coupent la diffusion. Le lendemain soir à Nitro, la WCW rattrape le coup en diffusant le combat gratuitement, ceci leur permettant du coup de remporter une dernière victoire dans les ratings. Ce faux calendrier a bouleversé des millions de téléspectateurs qui avaient payé pour le pay-per-view et dont la WCW été contrainte de rembourser plutôt que d'avoir à attendre pour voir le « Main Event » gratuitement la nuit suivante.

Déclin :

A cette époque-là, la WCW tombe petit à petit dans la spirale des dépenses extravagantes ainsi que dans un manque d'idées créatives qui feront longtemps débat. Une des raisons possible et l'utilisation excessives de célébrités comme Dennis Rodman ou Jay Leno pour catcher lors de matchs de PPV. D'autres pensent que la WCW a perdue beaucoup de crédibilité avec des décisions comme celle mettre Rick Steiner avec la poupée tueuse, Chucky afin de promouvoir la sortie du film « Bride of Chucky » en 1998. Certains pensent que le mal vient des « Storylines » déjà vues et sans intérêts concoctées par des « Bookers » sans expérience comme Kevin Nash. Pour d’autres, la cause vient des "stars" qui sont démotivées pour offrir de bons combats et qui grâce à leurs contrat en béton ont leurs fortune garantie qu'ils catchent ou pas (une accusation admise par Bischoff) ! Ce qui est certain, c'est que la qualité des programmes WCW a commencé à baisser en qualité. Résultat, les fans sont retournés vers la WWF où ont tout bonnement éteints leurs télés.

A ce moment-là, la WCW c'est mise à paniquer et à dépenser encore plus d'argent en misant sur des personnalités coûteuses dont elle pense, grâce à eux, pouvoir contrer les problèmes. La WCW commence alors à signer des catcheurs dans le seul et unique but de les empêcher de joindre la WWF. À un moment, la WCW a plus de 260 catcheurs sous contrats garantis qu'elle paie et dont une grosse partie reste à la maison à rien faire. Au cours d'un programme de WCW Thunder, seulement 15 des 260 catcheurs contractés est apparu à l'écran.

Alors que plusieurs personnes commencent à critiquer les « Storylines » mises en place par Kevin Nash qui le met toujours en vedette, il se donne la victoire malgré tout dans la bataille royale lors du PPV World War 3 en Novembre 1998. Après ceci, il annonce qu’il sera celui qui mettra un terme à la série de victoires de Bill Goldberg et qu'il lui prendra le titre à Starrcade au mois de décembre suivant.

Toujours en 1998, l’Ultimate Warrior, un autre ancien « Main Eventer » de la WWF, rejoint la WCW pour « Feuder » avec Hogan (qui est déjà l’adversaire du Warrior à WrestleMania VI 8 ans plus tôt). Leur rencontre qui a eu lieu lors du PPV Halloween Havoc, le 8 octobre 1998. Ce match retour est considéré comme l'un des pires matchs de l'histoire des pay-per-view et bien que la « Feud » entre le Warrior et Hogan menant à ce match a d'abord été bien reçu, l'intérêt c’est rapidement dissipée après plusieurs segments irréalistes impliquant les deux qui ont été diffusés lors de WCW Nitro. Entre temps, l’Ultimate Warrior a eu le temps d’exiger un grand nombre de coûteuses demandes comme une trappe dans le ring lui permettant de faire ses entrées mais qui a été par la suite la cause d'une grave blessure qui a presque coûté une paralysie définitive au British Bulldog. Cette histoire est encore une preuve que tout va mal à la WCW à cette époque, car personne n’a prévenu les catcheurs de l'existence de cette trappe ce jour-là... Le Warrior quitte la WCW par la suite.

C'est ensuite le moment du fameux « Fingerpoke Of Doom » lors du combat pour le titre entre le champion WCW, Kevin Nash et le challenger Hulk Hogan le 4 janvier 1999 à Nitro. Le match est alors annoncé comme un match revanche de Starrcade entre Nash et Goldberg. Ceci a fait que ce soit-là, le Georgia Dome à Atlanta est « Sold Out » avec plus de 40.000 personne attendant de voir le match retour. Tout au long de l'émission les annonceurs ont mis en avant ce « Main Event » comme étant le « plus grand match de l'histoire de notre sport » et ont ajoutés que « contrairement aux autres gars, nous avons un véritable "Main Event" ». Au lieu de cela, Goldberg a été contraint de renoncer à son match pour le titre après avoir été arrêté par la police pour avoir « traqué » Miss Elizabeth et Goldberg a été remplacé par Hogan. Hulk Hogan bat Kevin Nash en moins de 2 en le touchant à peine avec son doigt. Kevin Nash se couche alors volontairement pour laisser filer le titre, qui perdra alors beaucoup de crédibilité, à Hogan. Après le match, Goldberg a rejoint les abords du ring pour être aveuglé par Lex Luger et que Scott Hall n’utilise son Taser encore une fois sur Goldberg, comme à Starrcade. C'est lors de cette même soirée et avant ce combat qu'Eric Bishoff demande à Tony Schiavone d'annoncer le changement de titre WWF et la victoire de Mick Foley afin de ridiculiser Raw qui a été enregistré un peu plus tôt. A ce moment-là, alors que Schiavone fait son annonce en prétendant que ça va en mettre plus d'un sur le cul, 300.000 foyers zappent de Nitro à Raw, voulant ainsi voir un vrai match de championnat ! En plus de cette débâcle, les autres erreurs de la soirée ont été de faire un match entre Hogan et Nash sans en faire la publicité et aussi de faire une énième reformation de la nWo en laissant toujours Goldberg à l'écart du top de la compagnie.

En plus de tous ces problèmes internes, peu importe qui est en charge, la WCW ne s'intéresse pas dans la mise en avant de ses jeunes stars afin de leur faire monter les échelons. Pourtant, elle a de nombreuses stars talentueuses tels que Chris Jericho, Chris Benoit, Dean Malenko, Billy Kidman, Chavo Guerrero Jr., Eddie Guerrero, Perry Saturn, Raven, Booker T. et Rey Mysterio Jr. dans son « Roster » qui n'atteindront quasiment jamais le statut de « Main Eventer ». Parmi ces catcheurs énumérés, cinq prendront part à des « Main Events » marquants à la WWF/E et y deviendront champions du monde (Eddie Guerrero et Booker T ont également été depuis intronisé au WWE Hall of Fame), quelque chose dont les « Bookers » de la WCW croient que ces catcheurs ne seront jamais en mesure de réaliser. La décision de ne pas mettre en avant ses jeunes, de faire des mauvais choix dans le « Booking », combiné à la nouvelle popularité de l'ère « Attitude » de la WWF vont causer la perte de la WCW.

Selon l'autobiographie de Bischoff « Controversy Creates Cash », Time Warner microgestionne de plus en plus la WCW, ce qui entrave fortement (et remplace parfois) le contrôle de Bischoff dans la société. Time Warner lui a d'abord donné de légères restrictions quant à ce qu'il est et n'est pas autorisé à voir dans les programmes WCW. Plus le temps passe, plus les restrictions montent que le temps passe et les poursuites imminentes entre le WWF et la WCW en rajoutent.

À l'été 1998, il a été purement et simplement ordonné de modifier le format de la WCW avec une approche « plus familiale ». Le déplacement forcé dans la programmation de la WCW est venu alors que le WWF, soutenu par sa nouvelle image de marque et le produit « Attitude », bat régulièrement de plus en plus la WCW stagnante semaine après semaine dans les « Ratings » du « Monday Night War ». En outre, Time Warner a ordonné à la WCW (comme les autres sociétés propriétés de Time Warner) de réduire leur budget, mettant encore plus de pression sur la société. Comme il est de notoriété publique que de nombreux cadres chez AOL Time Warner détestent l'idée de voir du catch sur leurs stations et ont tenté de retirer la société entièrement du produit. Bischoff soutient que les restrictions et les mandats placés sur la WCW ont été fait dans le but d'accomplir et d'accélérer la disparition de la promotion.

Harvey Schiller, qui est alors président de Turner Sports à l'époque, retire à Bischoff le contrôle de la promotion, le 10 Septembre 1999. Une de ses dernières idées est le retour du groupe de rock des années 70, KISS, qui apparaît dans les shows WCW et dans une « Storyline » mettant en scène le rappeur Master P et la faction des No Limit Soldiers. On ne voit alors Master P que 2 semaines, la faction des « No Limit Soldiers » fonctionnant tellement mal que celle des « Heels » des West Texas Rednecks avec qui elle « Feud » est aimée par les fans du sud. Eric a même organisé un concert avec KISS le 31 Décembre 1999 ! Un concours annoncé de « millions de dollars » a ensuite été annulé et une série animée de Nitro prévue a été abandonnée aussi.

Un autre facteur qui mène aussi la WCW à sa perte et qui passe assez inaperçu c'est que contrairement pour Nitro, la WCW choisit des salles trop petites pour ses PPV. Même si la WCW a de nombreuses Superstars dans ses rangs, cette aspect a largement été négligé de la part de la direction. Pour mémoire, la WCW a organisé quelque uns de ses meilleurs combats dans des salles de faible capacité. Par exemple la rencontre très attendue entre Randy Savage et Ric Flair lors du Great American Bash 1995 a eu lieu au Hara Arena de Dayton, Ohio qui contient en tout est pour tout 6 000 places. Pareillement, le match entre Sting et le Giant (a/k/a Le Big Show) pour le titre WCW World Heavyweight Championship lors du Slamboree 1996 a eu lieu au Riverside Centroplex de Baton Rouge, en Louisiane ou seulement 8 000 places sont disponibles. Ceci a eu lieu à plusieurs reprises et si la direction de la WCW avait opté pour des salles plus grandes elle aurait pu réaliser de plus gros profits dans la vente des billets...

Vince Russo :

Bischoff a été inopinément remplacé par le comptable de la WCW Bill Busch, qui a été nommé premier vice-président. Busch y fait venir l’ancien scénariste en chef de la WWF, Vince Russo ainsi que son collègue Ed Ferrera.

Ils ont également essayé de pousser les jeunes talents WCW tout de suite, et éliminer progressivement le vieillissement des stars comme Hogan et Flair.

Russo et Ferrera sont les cerveaux scénaristes à l'origine de l’ère Attitude de la WWF. La WCW leur offre alors un contrat très lucratif pour qu’ils quittent la WWF en octobre 1999 dans le but de relancer leur produit et freiner l’élan de popularité de la WWF. Russo et Ferrara essaient de reproduire le même format d'écriture (dénommé « crash TV ») qu'ils ont utilisés pour réorganiser le produit créatif de la WWF dans le début de l'ère Attitude, mais à un rythme plus accéléré. Russo et Ferrera mettent tout de suite le focus sur les jeunes catcheurs de la WCW et essaient de diminuer l'importance des vieux catcheurs comme Hogan et Flair. Mais, il semble que le mal soit fait alors que Russo ne semble pas être le sauveur tant attendu et est incapable de recréer le même impact qu’il a eu à la WWF.

Russo et Ferrera ont luttés afin d'obtenir l’approbation d’idées « innovatrices » auprès de la direction de la WCW avec des idées comme celle de combat de type « Piñata On A Pole » avec des catcheurs mexicains.

Fin 1999, dans un dernier espoir, on tente de faire renaître l’engouement de la nWo avec cette fois à sa tête, Jeff Jarrett et Bret Hart. Russo et Ferrera parodient Jim Ross avec le personnage d'Oklahoma, joué par Ferrera (qui se moque de la paralysie faciale de Jim Ross causée par la maladie de Bell). La poisse continue alors qu’en décembre 1999, Bret Hart se blesse lors du fameux combat contre Goldberg qui mettra un terme à la carrière du Hitman alors que Bill quant à lui vient aussi de se blesser à la main, une semaine plus tôt, quand il fracasse la fenêtre d'une limousine à Salisbury, Maryland, lors d’une « Storyline » écrite par Russo.

Ce dernier devient aussi un personnage devant les caméras à cette même époque alors qu'il n'est jamais apparu devant les caméras. A la manière du Docteur Claw dans Inspecteur Gadget et George Steinbrenner dans Seinfeld, on ne voit que ses mains et son corps de derrière, assis dans une chaise et donnant ses ordres aux catcheurs pour la soirée.

Russo et Ferrera seront suspendus seulement 3 mois après leurs arrivées quand les rumeurs comme quoi ils veulent que l'ancien combattant de l'UFC, Tank Abbott devienne le champion WCW. (Abbott, même s'il a de réelles qualités de combattant, a peu d'expérience dans le catch et surtout n'arrive pas à se faire une place dans le cœur des fans de la WCW). Bill Busch est plus tard écarté du pouvoir et remplacé à la barre par un exécutif de programmation Time Warner, Brad Siegel. Kevin Sullivan, qui a été « Booker » plusieurs années auparavant, reprend ce poste par intérim. La nouvelle équipe de scripteurs tente alors d'apaiser les catcheurs démoralisés et font plaisir aux fans en faisant de Chris Benoit le nouveau champion de la WCW à Souled Out en janvier 2000. Mais, du fait de leurs problèmes personnels dans la vraie vie entre Benoit et Sullivan (la femme de Sullivan, Nancy alias « Woman », l'a quittée pour Benoit), Chris et plusieurs autres catcheurs lors d'une réunion avant le PPV, demandent d'être libérés de leurs contrats avec la compagnie. Chris Benoit retourne alors la ceinture le lendemain de l'avoir remportée. Il signe un contrat avec la WWF qu'il rejoint avec 3 autres catcheurs et amis aussi frustrés que lui de ne pas recevoir de « Push », Perry Saturn, Eddie Guerrero et Dean Malenko. Les 4 hommes ne tardent pas à devenir populaires à la WWF sous le nom des « The Radicalz ».

Le 11 Février 2000, 12 catcheurs de couleur, dont Bobby Walker et a afro-américain "Hardbody" Harrison Norris ainsi que le manager Japonais, Sonny Onoo portent plainte contre la WCW pour discriminations raciales. Ils affirment qu'à cause de leurs origines ethniques, ils ne reçoivent pas de « Push », ne sont pas autant payés que d'autres catcheurs ou personnalités et ont des « Gimmicks » choquantes. Certains pensent que ses accusations de racisme envers la WCW qui donnent une mauvaise pub envers la compagnie qui a cette image de raciste depuis de nombreuses années, ont été les raisons pour lesquelles le catcheur de couleur, Booker T, remporte le championnat de la WCW plus tard cette année-là et que son « frère » sur le ring, Stevie Ray, prend le poste de commentateur à ce moment-là. Stevie Ray a lui-même reconnu que cela peut avoir été un facteur. Onoo a affirmé qu'on lui a donné une « Gimmick » irrespectueuse et que son dernier salaire de 160 000$ était seulement la moitié du salaire moyen pour un catcheur à ce moment-là.

Sous la direction de Russo, la WCW continue à perdre en « Ratings » et est finalement tombé à 1,8 en 2000, le deuxième plus faible « rating » de télévision de la WCW à ce jour, derrière le « Rating » de 1.72, le 27 Avril 1998, qui est aussi le « Rating » le plus bas à jamais pendant le Monday Night Wars.

La mort de la WCW :

En avril 2000, avec les côtes d’écoutes qui continuent de baisser, la direction de la WCW, redonne les commandes à Bischoff et Russo. Ils forment et mettent en avant la « Faction » de jeunes talents de la WCW, les New Blood (Le sang frais) qui « Feud » alors face au Millionnaire’s Club (Club des Millionnaires) qui lui est composé des vétérans les mieux payés et les mieux exposés de la compagnie comme Hulk Hogan, Sting, et Diamond Dallas Page. Alors que cette « Storyline » semble vouloir fonctionner et relancer un peu la WCW, ça repart rapidement en une autre version de l’angle nWo contre WCW, avec les méchants nWo qui recrutent les New Blood et les gentils WCW qui se qui vont du côté du Club des Millionnaires.

En plus de ceci, on continue d’offrir des « Storylines » controversées et peu orthodoxe. Par exemple, celle ou l’acteur de cinéma, David Arquette, devient le champion du monde de la WCW pour promouvoir la sortie du film « Ready to Rumble ». Russo lui-même remportera le titre en septembre 2000 alors que ces 2 -là n'ont rien d’un catcheur (David Arquette est, avec véhémence, contre le fait de gagner le championnat, croyant que les fans, comme lui-même, détesteront qu’un non-catcheur remporte le titre). Vu comme physiquement incapable de vaincre des vrais catcheurs dans un match, la crédibilité du titre en a pris un coup par la suite (Dans le documentaire WWF, "The Rise and Fall Of WCW", David Crockett a déclaré que la victoire pour le titre de David Arquette est "une blague" et que la WCW aurait tout aussi bien fait de « jeter [le titre] à la poubelle ».).

Un « Heel Turn » manqué de Goldberg en Juin 2000 lui coûtera cher en popularité. Russo scripte que le champion WCW Heavyweight, Jeff Jarrett se couche pour le tombé pour l'éventuel champion Hulk Hogan puis Russo fait un « Shoot » contre Hulk Hogan lors du Bash At the Beach 2000 qui fait que ce dernier quitte la WCW qu'il poursuivra en justice pour diffamation (la poursuite tombera en 2002). Exaspéré par les actions de Russo (qui est en contradiction avec ses intentions pour Bash At The Beach), Bischoff quitte une nouvelle fois en Juillet 2000.

Au pay-per-view WCW New Blood Rising, le 13 Août 2000, un Goldberg blessé quitte le combat lors d'un « Triple Threat Elimination Match » contre Kevin Nash et Scott Steiner (violant le script du match). Sur son chemin de retour en « Backstage », Goldberg insulte Russo devant la caméra et laisse Steiner catcher et perdre contre Nash.

En conséquence des actions de Goldberg à New Blood Rising, le scénario a été radicalement changé par une « Feud » entre Steiner et Goldberg, culminant dans un match à Fall Brawl, que remporte Steiner. Immédiatement après, Russo informe Goldberg que si jamais il perd un autre match de cette façon, il sera libéré de son contrat avec la WCW. En vérité, cependant, c’est l'occasion pour Goldberg de guérir des blessures antérieures.

Russo part définitivement vers la fin de l’année 2000, laissant les rênes à Terry Taylor et Johnny Ace (aka John Laurinaitis). A ce moment-là, une « Feud Crossover » de courte durée a commencée impliquant stars de la WCW et la promotion « Battle Dome ».

On peut aussi faire remarquer que la WCW a sous utilisée l'exceptionnel « Roster » qu'elle possède. Ils ont seulement essayé de recréer la magie des affrontements qui ont été des succès à la WWF comme Hogan-Warrior ou Hogan-Savage. Mais ils n'ont quasiment jamais eut d'affrontement « Face » contre « Face » à la rare exception de Goldberg-DDP (qui a eu un succès sympathique). Ils auraient pu aussi mettre en place des affrontements inédits qui n'ont jamais pu se faire à la WWF/WWE comme Hogan-Bret, Warrior-Bret, Flair-Warrior ou Luger-Savage... Ajoutant l'insulte au malaise, la WCW fait preuve de mauvais timing, histoires trop courtes et manque de rigueur de la part des « Bookers » dans leur travail qui ont créés diverses « Feuds » qui ont causées plusieurs dommages à la WCW à un moment de transition où ils ne pouvaient pas se permettre de faire de telles erreurs. Par exemple, la rivalité Savage-Bret qui débute quand Bret rejoint la nWo est, à la base, une très bonne idée, sauf qu'elle n'a pas été exploitée assez longuement. L'affrontement entre Hogan-Nash aurait pu rapporter des millions de dollars s’il avait eu lieu lors d'un PPV plutôt qu'à Nitro. Mais due à la pauvreté du « Booking », de la préparation et de la façon dont le match c'est déroulé, on se rappellera de ce moment de façon négative comme le « Fingerpoke of Doom ». Tellement de talents à la WCW ont été sous utilisés et ont dû évoluer dans l'ombre d'Hogan où Nash en tant que membre de la nWo ou se contenter d'une place dans le « Mid card ».

Au pay-per-view Sin en Janvier 2001, Goldberg et son entraîneur DeWayne Bruce perdent un match Tag-Team contre Totally Buffed (Buff Bagwell et The Total Package). En conséquence, Goldberg a été congédié.

Au début de Février 2001, la plupart des personnalités féminines sont été libérés de la promotion dans une tentative de réduire les coûts. C’est aussi à partir de Février 2001 que la WCW tient ses shows dans les Etats du Sud seulement.

Tentative d'achat Bischoff / Fusient :

Quand Time Warner a acheté la partie réseau câblé de Turner en 1996, ils achètent par la même occasion la WCW. Ted Turner qui est un grand fan de catch et a toujours voulu que la catch soit diffusé sur son réseau (Le catch pro l'av grandement aidé à obtenir sa première chaîne télé, WTBS et la WCW est l'incarnation moderne de ce qu'il a diffusé à l'époque de WTBS), sans pour autant trop regarder le budget qui est nécessaire à la WCW. Naturellement, Time Warner n'est pas aussi fan de catch que Turner quand elle voit ce que ça lui coûte ! Elle constate alors que la WCW lui fait perdre entre 12 et 17 millions de dollars par ans (et un étonnant 60 millions $ pour seulement l’année 2000). Mais, comme Turner reste l’actionnaire majoritaire, la WCW reste protégée au sein du groupe. Mais quand AOL fusionne avec Time Warner en 2000, Turner se voit alors éjecté de son propre empire. La nouvelle AOL Time Warner, a enfin le pouvoir de couper les vivres à la WCW, qui ne reste pour eux qu’une perte d'argent.

Fin 2000, Eric Bischoff, aidé d'un groupe d'investisseurs privés du nom de Fusient Media Ventures, fait une proposition de rachat de la WCW qu'il retire quand le PDG de Turner networks, Jamie Kellner, arrête la diffusion des programmes de la WCW sur son réseau. Sans diffuseur télé, la WCW n'est plus intéressante pour Fusient, dont l'offre de rachat n'a de la valeur que si Turner Networks continue de diffuser les programmes de la WCW.

Le 23 Mars 2001, virtuellement, toutes les marques déposées de la WCW ainsi que la banque de données vidéos sont vendues à Vince McMahon et à la World Wrestling Federation Entertainment, Inc. pour 7 millions (même si le livre "The Death of WCW" dit que la WWE a versée moins de 3 millions).

L'après WCW :

Un Vince McMahon triomphant ouvre le tout dernier épisode du WCW Monday Nitro en simultané avec RAW le 26 Mars 2001 avec un speech d'auto félicitation. Ce soir-là, le champion US, Booker T bat le champion du monde, Scott Steiner, pour devenir le dernier champion WCW World Heavyweight en plus d'être le dernier champion WCW United-States Heavyweight. Sting contre Ric Flair est le tout dernier combat de la soirée, remporté par Sting et qui voit les 2 catcheurs se faire l'accolade après le combat.

Quand Vince apparaît à Raw après le match Sting/Flair et parle de sa victoire sur la WCW, son fils, Shane McMahon apparaît à Nitro pour déclarer que c'est lui qui a acheté la WCW. Bien sûr, ceci n'est qu'une « Storyline » qui prépare l'angle de l'Invasion qui est attendue de tous les fans et qui sera utilisé de Mars à Novembre 2001 avant d’en terminer définitivement avec la WCW. Malgré le fait qu'ils ont tenté de mettre en place une branche WCW avec une émission télé comme Saturday Night qui sera finalement remplacée par WWF Excess puis WWE Velocity, la WWF ne présente que quelques matchs à Raw et SmackDown! sous la bannière WCW.

Quand la WWF rachète la WCW en Mars 2001, plusieurs des gros noms de la WCW comme Ric Flair, Goldberg, Kevin Nash, Scott Hall ou Sting ont des gros contrats avec AOL Time Warner que la WWF ne veut pas racheter. C'est une des raisons pour laquelle, l'angle de l'Invasion n'a pas été le succès escompté, la WCW ne pouvant pas être représentée comme une force crédible sans la présence de ses plus grosses stars. Finalement, tous ces catcheurs précités, à l'exception de Sting finiront à un moment ou l'autre par signer un contrat avec la WWE après l'Invasion. Sting fera finalement un passage de quelques match à la WWE qu’à partir de 2015, soit 14 ans plus tard…

Le titre WCW World Heavyweight Championship (qui fût rebaptisé World Championship) a continué d'être utilisé à la WWF avant d'être fusionné avec le WWF Championship sous le nom de WWF Undisputed Championship quand Chris Jericho bat le Rock et Steve Austin pour remporter leurs titres respectifs le 9 Décembre 2001 lors du PPV Vengeance. Par contre, en Septembre 2002, l'année ou la WWE partage ses catcheurs dans 2 branches distinctes entre Raw et SmackDown! (le brand extension) le titre World Heavyweight Championship est remis en circulation par le GM de l'époque, Eric Bischoff lors d'un épisode de Raw alors que le WWE Champion, Brock Lesnar se trouve à SmackDown!. Chaque show a alors son propre champion.

Après la disparition de la WCW (et de la ECW en même temps), d'autres alternatives de catch sont apparues depuis, comme la Total Nonstop Action Wrestling et la Ring of Honor qui sont devenues de plus en plus populaires ces dernières années sans pour autant avoir la même popularité et les mêmes moyens financiers que la WCW.

Les derniers champions (100% WCW) :
Voici la liste des champions de la WCW tel qu'elle était lors du dernier WCW Monday Nitro les 26 Mars 2001.

Championnats
Lutteurs
WCW World Heavyweight Champion
Booker T
WCW United States Champion
Booker T
WCW World Tag-Team Champions
Chuck Palumbo et Sean O'Haire
WCW Cruiserweight Champion
Shane Helms
WCW Cruiserweight Tag-Team Champions
Billy Kidman et Rey Mysterio

Lectures complémentaires :

Assael, Shaun; Mooneyham, Mike (2002-07-16). Sex, Lies and Headlocks: The Real Story of Vince McMahon and the World Wrestling Federation. Crown Publishers. ISBN 0-609-60690-5.
Auletta, Ken (2004-09-30). Media Man: Ted Turner's Improbable Empire. W.W. Norton. ISBN 0-393-05168-4.
Bischoff, Eric; Roberts, Jeremy (2006-10-17). Controversy Creates Ca$h. World Wrestling Entertainment. ISBN 1-4165-2729-X.
Foley, Mick (2001-07-01). Foley is Good: And the Real World is Faker Than Wrestling. HarperCollins. ISBN 0-00-714508-X.
Foley, Mick (2000-10-16). Have a Nice Day!: A Tale of Blood and Sweatsocks. HarperCollins. ISBN 0-00-710738-2.
Lawler, Jerry (2002-12-17). It's Good to Be the King...Sometimes. World Wrestling Entertainment. ISBN 0-7434-5768-4.
Reynolds, R.D.; Alvarez, Bryan (2004-11-01). The Death of WCW. ECW Press. ISBN 1-55022-661-4.
Reynolds, R.D.; Baer, Randy (2004-10-01). WrestleCrap: True Stories of the World's Maddest Wrestlers. Blake Publishing. ISBN 1-84454-071-5.
The Monday Night War - WWE RAW vs. WCW Nitro, (2004), World Wrestling Entertainment, ASIN B0001CCXCA